vendredi 10 décembre 2010

Ceux qui vont mourir te saluent - Fred Vargas


Une fois n'est pas coutume ce n'est pas mes insomnies qui m'ont tenu éveillé ces deux dernières nuits, mais un livre de Fred Vargas. D'habitude je ne suis pas fan des romans policiers, mais celui-ci est conseillé par la guide du routard de Rome, ville où se situe l'histoire et surtout est écrit par une archéologue (alors hein ! bon !). Trois étudiants aux surnoms d'empereurs romains vivent à Rome, lorsque le père de l'un d'entre eux meurt assassiné alors qu'il était venu enquêter sur des vols de dessins à la bibliothèque vaticane. En fait l'intrigue, bien que rondement menée, n'est pas le plus important, puisque l'on a tendance à continuer sans chercher le fin mot de l'affaire. Le plaisir de la lecture est par contre lui bien présent, surtout dans les dialogues qui sont plein d'humour. A tel point que l'on se demande parfois comment les personnages arrivent tous à avoir ce genre de réparties ironiques. Il faut dire que pour un roman noir ce livre adopte  plutôt le ton de la conversation et que le crime le plus horrible ne fera que lever un sourcil de curiosité chez le lecteur. Cela me rappelle lorsque plus jeune j'empruntais 3-4 bouquins à la bibliothèque et que je les rendais à la fin de la semaine. Voilà ce que c'est un Fred Vargas : un livre qui ne vous marquera pas mais qui assurément vous fera passer un bon moment.

Extrait :
Tibère  avait ôté sa chemise et se laissait chauffer au soleil. Il s'amusait à surveiller, de l'autre coté de la voie antique, le manège d'une femme qui passait et repassait derrière une stèle funéraire. Néron adorait cette promenade sur la voie Appia, à cause des alignements de tombeaux qui hérissaient les talus. Claude l'adorait à cause des prostituées qui campaient à leur ombre. Lui, Tibère, aimait les grosses quantités de grillons.
Claude et Néron étaient affalés dans l'herbe. Il y avait une bête sur la joue de Néron et Tibère frappa dessus.
-Merci, dit Néron. Je n'avais pas la force.
-Ça ne va pas mieux ?
-Non. Et Claude ?
-Claude ne répond même pas. Il a la tête en plomb.
-Qu'est-ce que tu fous torse nu ?
-J'attire la jeune femme d'en face, dit Tibère en souriant
-Pauvre imbécile murmura Claude.
 Note : 3/5

3 commentaires:

  1. je considère ça un de moins reussi de vargas, alors essaye les autres!
    Gaspara

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  2. Je n'ai pas lu celui-ci, mais les quelques romans de Mme Vargas qui sont passés dans mes mains, je les avais adorés!
    Le seul reproche que j'ai à faire à cette auteure, c'est son sens exagéré de la caricature... à la lire, il n'y a que les Parisiens qui sont « normaux ». Les autres - surtout les Normands et les Québécois - sont très excentriques et parlent mal...
    Au moins, elle fait des titres géniaux, et des histoires fascinantes et passionnantes!

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