dimanche 19 juin 2011

La forêt des mythimages - Robert Holdstock


"La forêt des mythimages", parfois traduit sous le nom plus proche du titre original "La forêt des Mythagos", est le premier tome d'un cycle éponyme délivré par l'auteur britannique Robert Holdstock, qui m'était jusqu'alors totalement inconnu. Ce livre, trouvé dans ma bouquinerie habituelle à l'occasion d'un séjour en France, m'intriguait avant même que je le commence. L'histoire est celle d'un bois impénétrable, à la lisière duquel le personnage principal a passé son enfance avec sa famille, tandis que son père s'abimait dans l'étude obsessionnelle des événements surnaturels qui semblent s'y dérouler. Le récit commence plus ou moins lorsque peu après la mort de son père, Steven revient dans la demeure familiale après avoir passé la seconde guerre mondiale et sa convalescence en France. Il y retrouve son frère Christian visiblement perturbé, qui a repris les travaux de leur père et s'enfonce de plus en plus profondément dans la forêt. Petit à petit il va apercevoir à son tour d'étranges personnages, issues de légendes anciennes et parfois oubliées, rôder à l'orée des bois...
La grande force de ce roman est de proposer un univers fantastique unique et personnel, à la manière de "L’histoire sans fin" de Michael Ende, ou même de Tolkien avant qu'il ne devienne la référence, très loin des clichés habituels du genre. Ce n'est pas un "livre de fantasy" comme les best-sellers de Robin Hobb ou Terry Goodkind qui fournissent au lecteur ce qu'il s'attend à trouver (ce qui explique en partie leur succès). Non, cette fois la frontière entre la réalité et le fantastique est méconnue, trouble et selon une configuration qui n'est pas connue à l'avance grâce à la lecture d'autres ouvrages similaires. Il y a cependant une sorte de basculement à la moitié du récit. Pour ces raisons il peut y avoir un grand plaisir de découverte ou une déception, selon ce que vous attendez d'un livre. Pour ma part ce fut un véritable coup de cœur, terme galvaudé à force d'être utilisé. Le style classique et détaillé, bon sans être exceptionnel, ne se prête pas à de courts extraits que je ne présenterai donc pas.

Note : 5/5

4 commentaires:

  1. Mettre Robin Hobb et Terry Goodkind dans le même sac me chiffonne un peu...enfin bon, tu dois dire ça en lecture de cause.

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  2. Je ne connaissais, mais alors, pas du tout.
    Mais j'aime tous les titres de bouquins avec les mots « bois » ou « forêt » dans le nom, ça m'attire. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'attire. ;)

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  3. Surement parce que ça fait partie de "l'inconscient collectif" ^^ (terme à utiliser avec prudence) Je n'en ai d'ailleurs pas parlé dans ma critique mais l'histoire est en grande partie basée sur ça.

    @David : je ne compare pas non plus Tolkien à Michael Ende, ils ont juste en commun de coller ou non aux poncifs du genre ;)

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  4. Je pense plutôt que c'est parce que j'aime ces mots, tout simplement lol. ;-)

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