vendredi 11 novembre 2011

La Compagnie noire - Glen Cook


J'étais curieux de découvrir ce cycle dont on dit énormément de bien sur les sites consacrés à la littérature fantastique (notamment ArcaneSFantasy) et dans les milieux consacrés. La visite des Halles de Lille, très bel endroit où dénicher des livres d'occasion, m'a permis de satisfaire ma curiosité. Autant le dire dès le début, par rapport à l'attente qu'il avait suscité, ce livre m'a un peu déçu. On m'avait décrit les périples d'une compagnie de mercenaires sans foi ni loi, dont la narration devait dépoussiérer les codes de la fantasy, trop souvent encombrée de stéréotypes (à ce sujet lire l'hilarante chronique sur le blog de Boulet). Force m'est d'avouer que sur ce point, on ne m'avait point menti. Nous avons donc bien à faire avec de la Dark Fantasy (genre que je voulais essayer), où la frontière entre le bien et le mal n'est jamais claire. Par exemple, les membres de la Compagnie noire sont de vulgaires soudards, prêts à tuer, voler et piller, pourvu que cela soit dans leur propre intérêt ou que leur commanditaire le leur demande. Mais en même temps, on ne peut que s'attacher à ces hommes qui suivent leur propre code de l'honneur et forment une famille. C'est l'esprit de caserne. D'un autre coté je vois bien ce qui a plu aux lecteurs de Fantasy : il s'agit d'un récit presque uniquement factuel, dont la "morale" et les préoccupations sont prédestinées à un public masculin. En effet l'absence de considérations psychologiques où poétiques créent une certaine sécheresse, qui correspond d'ailleurs tout à fait à la vision que peut avoir un mercenaire de la guerre. Ici, pour une fois, pas de longues descriptions de paysages bucoliques, mais une succession de batailles et d'évènements, qui ne parviennent cependant pas à donner l'avantage à l'un ou l'autre camps. Les lecteurs, comme le narrateur, n'ont d'ailleurs qu'une connaissance partielle de la situation, ce qui donne parfois l'impression d'une sorte de confusion. Ces choix, comme on le voit, sont tout à fait justifiés, mais créent également un effet de répétition. C'est pourquoi malgré la fluidité du style et l'envie de continuer, j'ai fait une pause d'un mois dans ma lecture à cause d'une certaine lassitude. Quoiqu'il en soit, "La Compagnie noire" est un bon livre, qui mérite d'être découvert, même si je ne pense pas continuer ma lecture avec les tomes suivants.

Note : 3/5

2 commentaires:

  1. Eh bien ça ne me donne pas envie de quitter mon Trône de fer pour les landes desséchées de Glen Cook, cet article. Même s'il faudra bien que je trouve quelque chose à lire quand j'aurais fini mon Martin...

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  2. En effet, ça n'a rien à voir. Je vais entamer le troisième tome quand je serai de retour en France ;)

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