tag:blogger.com,1999:blog-71487845537170771202024-03-19T06:03:08.952+01:00Au Lecteur AvertiBob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.comBlogger56125tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-31663793117742945032016-01-20T15:25:00.000+01:002016-01-20T15:26:02.631+01:00Naissance d'un journal" Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! <br />
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? <br />
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers <br />
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? "<br />
<br />
Entends-tu la clameur du blog abandonné ?<br />
Il est pour son infortune remplacé par un autre,<br />
Qui ne ploie pas encore sous le poids des années<br />
Et qui pour le moment souhaite devenir ton hôte.<br />
<br />
<a href="https://lecteurazerty.wordpress.com/">https://lecteurazerty.wordpress.com/</a><br />
<br />Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-49775715105143485092015-04-21T17:44:00.001+02:002015-04-21T17:44:28.083+02:00BabelioJ'suis bobo, j'suis sur <a href="http://www.babelio.com/monprofil.php?id_user=206618" target="_blank">Babelio </a>!Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-22775127936903211342015-01-31T19:22:00.001+01:002015-01-31T19:23:45.886+01:00Lectures 2014 - seconde partie<i>Dans un article <a href="http://lecteuraverti.blogspot.fr/2015/01/lectures-2014-premiere-partie.html" target="_blank">précédent</a> j'écrivais un court commentaire de chaque livre que j'ai lu durant l'année 2014, jusqu'à m'arrêter à la moitié. Voici la suite.</i><br />
<br />
<br />
<b>Markham ou la dévoration, Mike Resnick</b><br />
<br />
J'ai déjà parlé de Mike Resnick. Il élabore ici une réécriture du
mythe de Moby Dick, où la créature est remplacée par un scientifique de
génie disparu depuis des années, et le capitaine Achab par un
journaliste téméraire à l'ambition démesurée. Une part de l'intérêt du
récit est qu'il soit raconté du point de vue d'un explorateur de planète
en charge de l'expédition, mais qui en perd peu à peu le contrôle.
L'absence de prise de position tranchée de la part du narrateur, laisse
le loisir au lecteur de se faire sa propre opinion sur le journaliste
dont la folie contamine l'équipage. En effet sa cruauté sert un intérêt
supérieur : retrouver un vaccin qui permettra de sauver des millions de
vie. Par ailleurs, comme presque toujours chez cet auteur, on y retrouve
des réflexions sur la colonisation. Meilleur que "Ivoire", qui à la
réflexion ne sortait pas vraiment du lot.<br />
<br />
<br />
<b>Photographie plasticienne, l'extrême contemporain, Dominique Baqué</b><br />
<br />
Étudiant pendant trois ans dans une école qui favorise souvent le
style documentaire et la "straight photography", je dois avouer que la
photographie plasticienne n'est pas vraiment ma tasse de thé. Raison de
plus pour qu'un de nos professeur nous demande de lire cet ouvrage. Au
final, je reste toujours perplexe devant la sécheresse de certains
travaux trop conceptuels pour moi (on ne fait pas de la photo uniquement
avec des idées...), mais force m'est d'avouer que je me suis pris au
jeu de cette lecture pourtant peu évidente. Un panorama de la création
dans ce domaine, mais surtout une introduction à ses problématiques.<br />
<br />
<br />
<b>Thomas le rimeur, Ellen Kushner</b><br />
<br />
Un bon roman de fantasy à propos d'un barde à la destinée
exceptionnelle, qui fut notamment enlevé par la reine des Elfes. J'ai
apprécié cette histoire racontée par trois narrateurs successifs, mais
je ne suis pas certain que cette lecture m'ait profondément marqué, ce
que j'ai trop souvent la faiblesse d'attendre de la part d'un livre.<br />
<br />
<br />
<b>Charades pour écroulés, Raymond Chandler</b><br />
<br />
Chandler, c'est l'inventeur de Philip Marlowe, le plus célèbre des
détectives privés, souvent interprété au cinéma par Humphrey Bogart.
L'imper, la cigarette, le chapeau, c'est lui. Ce livre est l'une de ses
enquêtes, on en retrouve toutes les caractéristiques : femmes fatales à
chaque coin de rue, gueules patibulaires, intrigue complexe composée
d'un écheveau de fils entremêlés... Dommage que ce ne soit que ça et que
l'on n'atteigne jamais le niveau de son chef-d’œuvre <i>Le grand sommeil</i>.<br />
<br />
<br />
<b>Tout comptes faits... ou presque, Stéphane Hessel</b><br />
<br />
Après <i>Indignez-vous !</i> qui avait eu un énorme succès (4
millions d'exemplaires vendus), Stéphane Hessel a développé ses idées
dans plusieurs publications qui n'ont pas connu le même retentissement.
Des idées consensuelles selon certains, mais il suffit de voir
l'opposition qu'il a soulevé chez des imbéciles, pour comprendre qu'il
n'est pas inutile de les défendre à nouveau. Comme le titre l'indique,
c'est une forme de testament de l'auteur : un retour sur son parcours de
résistant puis d'ambassadeur, mais aussi un moyen de parler de sa
vision du monde. Avant tout, c'est son optimisme qui transparait dans
ses propos : la crise sociale, environnementale et politique que nous
vivons actuellement est selon lui les prémices d'un changement qui
pourrait amener un monde meilleur. Ce n'est pas un vraiment un
philosophe, non plus un grand écrivain (il ne faut donc pas s'attendre à
du Sartre), mais un citoyen engagé qui propose des réflexions dignes
d'intérêt.<br />
<br />
<br />
<b>Cartographie du merveilleux, André-François Ruaud</b><br />
<br />
Ce livre est une mine d'or, puisqu'il s'agit d'un guide de lecture de
la fantasy. Après une introduction qui présente l'histoire et les
caractéristiques du genre, il propose un court commentaire sur 100
publications dans ce domaine. Le problème de ce genre d'exercice c'est
que s'agissant d'une sélection, qui plus est éditée selon les circuits
traditionnels, il est prié de recouvrir d'un voile pudique les ouvrages
méritant des critiques négatives. Il eut été plaisant et instructif en
effet d'assaisonner de propos amers la salade d'éloges qui est faite.
Cela dit, l'immense culture de l'auteur fait de ce bouquin le meilleur
moyen de faire des découvertes. On s'aperçoit aussi grâce à ce panorama
de la formidable diversité et de la créativité du genre fantastique,
bien souvent cachée malheureusement par la horde des publications
mainstream, qu'André-François Ruaud appelle non sans humour " BCF", pour
"Big Commercial Fantasy" (qui a dit Goodkind ?).<br />
<br />
<br />
<b>La déchirure, Robin Hobb</b><br />
<br />
J'en parlais à l'instant, on est en plein dedans. Ce livre est
typique des romans de fantasy écrits par des professionnels (qui vivent
de leur plume) et destinés à des adolescents. Robin Hobb est d'ailleurs
une spécialiste du genre et ce premier tome inaugure un nouveau cycle
intitulé <i>Le soldat chamane</i>. Mais ce n'est pas que cela, car au
delà de la quête initiatique plutôt conventionnelle et de l'univers
"médiéval-fantastique" assez générique, quelques idées originales
surviennent. Par exemple, cette race à la culture proche de celles des
amérindiens qui est le prétexte à un choc culturel pour la narrateur.
Bref, une série que j'aurais aimé lire adolescent et que je continuerai
avec plaisir... si je trouve la suite d'occasion.<br />
<br />
<br />
<b>Marcovaldo, Italo Calvino</b><br />
<br />
Une suite de courts récits d'une poésie rafraîchissante. Marcovaldo
est un prolétaire rêveur, qui se désole de ne pas pouvoir habiter à la
campagne et de devoir se serrer la ceinture pour nourrir ses enfants,
mais qui trouve l'aventure à chaque coin de rue. Calvino est dans le
registre du conte, ce qui ne l'empêche pas de dépeindre avec tristesse
notre société de consommation et d'urbanisation effrénée où l'humain a
bien du mal à trouver sa place.<br />
<br />
<br />
<b>Le mec de la tombe d'à coté, Katarina Mazetti</b><br />
<br />
Une histoire d'amour à la croisée d'Anna Gavalda et de Bridget Jones
entre deux personnes que tout oppose, une bibliothécaire et un
agriculteur. Alors oui, c'est drôle, oui, c'est touchant, parfois même
pas si bête, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'être agacé par le mélange
de guimauve et d'humour trash, qui correspond trop précisément à ce qui
plaît souvent au lectorat féminin.<br />
<br />
<br />
<b>Platonov, Anton Tchekhov</b><br />
<br />
La claque que je me suis pris dans la gueule à 18 ans. L'une de mes
très rares relecture, faite parce que j'avais le cafard. Toujours mon
auteur de théâtre préféré.<br />
<br />
<br />
<b>Théorie du corps amoureux, Michel Onfray</b><br />
<br />
Cette lecture s'est déroulée en parallèle d'une réflexion que
j'effectuais au même moment sur les relations amoureuses et j'aurais
aimé y consacrer un article entier. Avant tout, cet essai de philosophie
est un manifeste pour le libertinage. L'auteur, selon sa méthode
habituelle, y présente à travers une "généalogie du désir", un panorama
de l'histoire de la philosophie occidentale sur le sujet. Il la divise
en deux traditions. Pour résumer il y aurait d'un coté les
essentialistes masochistes (Platon, Pythagore, les chrétiens) et de
l'autre les matérialistes jouisseurs (Épicure, Lucrèce, Ovide). Lui-même
se situe dans les seconds tandis que les premiers seraient responsable
de l'ensemble des malheurs de l'humanité (l'Inquisition, c'est la faute
de Platon). Ce qui est touchant chez Michel Onfray, c'est que bien que
son argumentation soit rigoureuse, j'ai le sentiment que ses idées
proviennent en réalité d'abord de raisons personnelles. Qu'elles qu'en
soit les causes, cela n'enlève d'ailleurs rien à leur valeur et c'est
peut être le cas pour la majorité d'entre nous. En véritable philosophe,
il a cependant le courage de ne vouloir juger une idée qu'à l'aune de
sa propre réflexion, ce qui l'amène comme beaucoup d'intellectuels à se
tromper peut être tout autant, mais de manière différente que le commun
des mortels. Par contre, autant sa prise de parole est claire et
concise, autant son style à l'écrit est excessivement recherché
(complexe par rapport à ses origines modestes ?). Malgré quelques
erreurs lorsqu'il s'aventure sur des sujets qu'il ne connait pas (la
prétendue liberté sexuelle que connaitrait l'Asie...), sa démonstration
permet de prendre du recul par rapport à notre conditionnement social
concernant notre vision des relations amoureuses, et en particulier le
couple érigé en modèle. En effet, que ce soit dans le <i>Banquet</i> de
Platon ou à travers les écrits parfois délirants des théoriciens du
christianisme, l'idéologie dominante en Europe depuis deux mille ans
dégrade le plaisir sexuel et glorifie l'amour spirituel monogame. Ce qui
selon notre auteur, amènerait dégout du corps, misogynie et intolérance
vis à vis de tout ce qui serait considéré comme "impur". Que l'on soit
d'accord ou non avec ces conclusions, ce regard critique aide l'individu
à s'émanciper et ainsi à faire un choix. En fin de compte, la
philosophie c'est un peu comme l'éducation populaire : permettre à tous
de se former tout au long de sa vie afin d'être libre.<br />
<br />
<br />
<b>Phèdre, Platon</b><br />
<br />
Esprit de contradiction, quand tu nous tiens... Après avoir lu tant
de mal sur Platon, il fallait absolument que je me refasse une opinion.
Au final, le papy de la philosophie paraît bien inoffensif. Et pourtant,
on est ici en plein dans le sujet qui met hors de lui tonton Onfray,
puisque dans ce texte Socrate s'attache à prouver l'immortalité de l'âme
(par un raisonnement bidon, soit dit en passant). Ce que j'aime chez
lui, c'est que comme dans <i>Le Banquet</i>, on sent qu'il s'agit encore
d'une civilisation de l'oral. Les démonstrations sont parsemées
d'anecdotes en apparence anodine, qui rendent la lecture plaisante et
dont on ne sait quelle part est due au hasard. Personnellement cela me
fait penser aux <i>Evangiles</i>.<br />
<br />
<br />
<b>Légendaire, Anthologie</b><br />
<br />
Moi qui me plaignait justement de la monotonie de la littérature en
Fantasy, genre que pourtant j'apprécie, ce recueil de nouvelles en est
le parfait contre-exemple. Pas une seule vraie fausse note et de
nombreuses perles parmi ces textes écrits par des auteurs français, dont
tous sauf deux avaient moins de trente ans au moment de la publication.
Félicitations en particulier à Fabrice Colin, Mathieu Gaborit et Magali
Ségura pour leur style et leur imagination. A coté de cela, d'honnêtes
pastiches de Roger Zelazny, Jack Vance ou Glen Cook qui soulignent la
difficulté de s'éloigner des influences anglo-saxonnes. Sans conteste
une réussite cependant, que l'ont peut attribuer à Stéphane Marsan pour
avoir réuni ces textes. Un vent rafraichissant dans une contrée
littéraire qui à tendance à prendre la poussière.<br />
<br />
<br />
<b>Le barbier de Séville, Caron de Baumarchais</b><br />
<br />
Célèbre comédie dans la lignée de celles de Molière (ce dont l'auteur
ne se cache pas dans sa lettre à la critique), avec des quiproquos, un
ton irrévérencieux et une attention peut être encore plus recherchée
dans le style. Comme pour beaucoup de pièces, j'ai cependant du mal à me
faire une idée à la simple lecture de ce que cela doit donner sur
scène.<br />
<br />
<br />
<b>Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, Mathias Enard</b><br />
<br />
Souvenirs... Un livre commencé la première fois alors que je partais
pour deux semaines inoubliables à Istanbul avant de venir m'installer à
Rome. Comme un pont entre l'Europe et l'Orient, pont que doit construire
symboliquement Michel-Ange pour relier les deux continents à la demande
du sultan Bayazid. Et en effet, c'est un choc culturel qu'expérimente
l'artiste, résolu en partie à travers son amitié ambiguë avec le poète
ottoman Mesihi de Pristina. Lecture abandonnée une première fois donc,
car je n'étais pas dans les dispositions adéquates. Il est vrai que
l'intérêt de ce récit ne se trouve pas dans l'histoire, mais dans la
description des sensations, des peurs et des étonnements de l'artiste
face à ce monde inconnu. Une écriture recherchée, faite de touches
impressionnistes distribuées en chapitre parfois d'une seule page. Un
long poème en quelque sorte, sur une expérience que le génie italien
traverse comme dans un rêve<br />
<br />
<i>Il y aurait de nombreux titres à ajouter à cette liste, car comme
Pennac je me réserve le droit de ne pas finir un livre (en particulier
quand il est mauvais, ce qui explique la relative mansuétude de mes
critiques). Parmi ceux-ci, citons quand même "Paradis perdu, suivi de La
cinquième colonne" d'Hemingway, qui malgré son indéniable talent est
vraiment trop distant pour moi. Pas abandonné mais en pause, "Les frères
Karamazov" de Dostoïevski, génial mais l'équivalent en littérature du
pudding et je préfère prendre mon temps pour continuer de le dévorer
avec plaisir. Après coup, je me rends compte que non seulement</i><i>
cette année la moitié des auteurs que j'ai lus étaient anglo-saxons,
mais qu'en plus il n'y avait que cinq femmes dans le lot ! Non que je
pense devoir respecter une quelconque parité dans mes choix, il est
quand même dommage de ne pas plus m'ouvrir sur d'autres horizons :
maintenant que j'en ai conscience, je suis sur que mes envies en
tiendront compte.</i>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-76235670227525450282015-01-14T20:55:00.001+01:002015-01-14T20:56:58.181+01:00Lectures 2014 - première partie<i>Comme l'année est presque écoulée, j'avais envie de faire un
compte-rendu des 28 lectures effectuées durant cette période. Un bilan
avec cette fois un certain nombre de livres avant tout "divertissants",
peut être pour compenser des lectures obligatoires. Voyons voir, j'ouvre
mon carnet et je commence par...</i><br />
<br />
<br />
<h4>
<b>La maladie blanche, Karel Capek</b></h4>
<br />
Une
pièce de théâtre que l'atelier théâtre de l'ULB avait envisagé de
jouer, proposée par un ami. Une maladie mortelle décime la population
mondiale, un médecin trouve un remède et soigne gratuitement les
pauvres, mais refuse de s'occuper des riches s'ils ne mettent pas un
terme aux guerres et aux injustices sociales. Une intrigue simple et
bien construite, efficace même, qui traite de grands thèmes sociaux avec
humanité. Par rapport à <i>L'invitation au château</i> qui a finalement été retenu, manque peut être d'un grain de "Dali".<br />
<br />
<br />
<h4>
<b>Roublard, Terry Pratchett</b></h4>
<br />
Terry
Pratchett quitte pour une fois les rivages de la fantasy, pour nous
embarquer à la suite d'un jeune "ravageur" sans le sou dans le Londres
de Dickens, qui y fait d'ailleurs plus d'une apparition. Toujours drôles
et délirants, ses récits souffrent parfois d'un manque de construction
et du syndrome du "grand-n'importe-quoi". Pas ici, avec cette histoire
très bien écrite et publiée récemment, alors que l'auteur avait sans
doute déjà pris "de la bouteille".<br />
<br />
<br />
<h4>
<b>L'invitation au château, Jean Anouilh</b></h4>
<br />
La
pièce qui a été jouée par l'atelier théâtre de l'Université Libre de
Bruxelles fin mars 2014 et dans laquelle j'ai eu le plaisir
d'interpréter le rôle des jumeaux Horace et Frédéric. Autant l'un est
dominateur et sur de lui, autant l'autre est timide et sensible. C'est
au second que va se fiancer la belle et richissime Diana Messerschmann,
qui semble pourtant préférer le premier. Celui-ci invite alors une jeune
danseuse à un bal afin que son frère en tombe amoureux... Une comédie
légère en apparence, qui prend parfois des airs de vaudeville, mais
révèle sa nature complexe au fur et à mesure que se dévoile l'intrigue.
En effet, chaque personnage est obligé de se positionner par rapport à
une société cynique qui n'apporte de l'importance qu'au pouvoir et à
l'argent. Des dialogues ciselés, une certaine finesse, une mécanique
implacable, beaucoup d'humour, certaines libertés prises avec les
conventions théâtrales et un regard sur le monde finalement assez
désabusé. Pas de doute, ce petit bijou ne mérite pas le relatif oubli
dans lequel il demeure.<br />
<br />
<br />
<h4>
<b>Le meilleur des mondes, Aldoux Huxley</b></h4>
<br />
Déjà
lu il y a plusieurs années, relu pour un cours de littérature, ce
dernier m'a permis de mieux comprendre ce roman, notamment les
influences du bouddhisme et du behaviorisme sur l'auteur. Contrairement à
<i>1984</i> de George Orwell, la dictature décrite ici ne s'applique
pas tant par la force et le contrôle politique des gens que sur leur
conditionnement. Au delà de l'histoire et de l'ironie omniprésente, qui
en valent la peine pour eux-même, ce livre nous en dit surtout beaucoup
sur l'évolution de la société et la nature humaine.<br />
<br />
<br />
<h4>
<b> Ivoire, Mike Resnick</b></h4>
<br />
Mike
Resnick, que j'ai découvert par hasard il y a quelques années, est
selon moi l'un des très bons écrivains de science-fiction actuels. Comme
dans tout les autres livres que j'ai lu de lui, il allie un certain
classicisme, une écriture fluide et un univers original qui mélange les
voyages dans l'espace et l'Afrique. Cette fois le personnage principal
aide le dernier descendant des massaï à retrouver les défenses d'un
éléphant tué sur terre il y a des milliers d'années. Chaque découverte
est un prétexte à un chapitre qui raconte un passage de l'histoire de
cet objet qui a porté malheur à tout ses propriétaires. Divertissant, <i>Ivoire</i> est tout de même un cran en dessous des romans faisant partie de <i>L'infernale Comédie,</i> qui comportent une réflexion sur la colonisation.<br />
<br />
<br />
<h4>
<b>Les Hauts de Hurlevent, Emily Brontë</b></h4>
<br />
Imaginez,
vous êtes seul dans votre grande demeure campagnarde, tandis que le
vent et la pluie tempêtent à l'extérieur. Vous essayez péniblement de
vous rapprocher du feu, mais votre âme est rongée par la passion,
l'orgueil, la rancœur... Ce classique de la littérature britannique,
torturé, douloureux, summum de la tendance anglaise pour le masochisme,
est uniquement concentré sur les circonvolutions de l'âme humaine.
Grande recherche de la complexité des personnages, légèrement agaçants
sur les bords. Plus romantique, tu meurs.<br />
<br />
<br />
<h4>
<b>Ronde de nuit, Terry Pratchett</b></h4>
<br />
Encore
un Terry Pratchett ! Oui, car les connaisseurs disent "un Terry
Pratchett", comme on dit "un Woody Allen", tellement chacune de leur
œuvre leur ressemble. Cet épisode du cycle du <i>Disque-monde</i> fait
partie de ceux concernant la garde de la cité d'Ank-Morpok, mais peut
se lire indépendamment des autres. Et au delà du rire toujours présent,
on peut se surprendre à apprécier les réflexions politiques développées
par l'auteur...<br />
<br />
<br />
<h4>
<b>Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde</b></h4>
<br />
Là
encore une obligation, mais effectuée avec plaisir. Un style
magnifique, dont je ne sais quelle part de mérite doit être attribuée au
traducteur. L'auteur, en véritable dandy, décrit les apparences pour
sonder les cœurs. Un monde superficiel, des personnages avec lesquels on
garde toujours une certaine distance, mais de très belles pages.<br />
<br />
<br />
<h4>
<b>Mes hommages à la donzelle, San Antonio</b></h4>
<br />
San
Antonio c'est.une verve, un style vivant, jouissif et inimitable. Pour
le reste, on a parfois l'impression qu'il écrit ses bouquins en deux
semaines afin de mettre du beurre dans ses épinards. Mais il y a des
livres que l'on choisit aussi en hommage à la donzelle...<br />
<br />
<br />
<h4>
<b>Eux qui marchent comme les hommes, Clifford D. Simak</b></h4>
<br />
Simak
est depuis longtemps mon écrivain de science-fiction préféré avec son
compatriote Bradbury. Seulement, après avoir dévoré ses chefs-d’œuvre (<i>Au carrefour des étoiles</i>, <i>Dans le torrent des siècles</i>...)
beaucoup de ses livres m'ont déçu. Comme la majorité des auteurs de
l'époque dans ce genre (Isaac Asimov, Fredric Brown...) sa production
est très inégale car soumise à des impératifs financiers. Ce livre est à
peu près dans la moyenne, avec un style classique et proche du
policier, des incohérences de scénario que la légèreté de la narration
fait oublier et une très bonne idée : au lieu d'envahir la terre, les
extra-terrestres ont décidé de l'acheter petit à petit jusqu'à la
contrôler. Après avoir fini ce roman, je n'arrivais toujours pas à
décider si Simak dans les années 60 avait conscience de l'aspect
subversif de son livre et de la critique sociale qu'il constitue vis à
vis du capitalisme. Le titre, identique en anglais, semble pourtant le
confirmer et il est donc dommage de le trouver aussi en français sous
celui d'<i>Une certaine odeur</i>.<br />
<br />
<br />
<h4>
<b>Les chevaliers de la brune, Tim Powers</b></h4>
<br />
Après
avoir lu de cet écrivain "Le tombeau d'Anubis", excellent roman
Steampunk, j'avais envie de continuer l'aventure. Ce livre n'a pas tout
le talent de son aîné mais lui ressemble en bien des points, notamment
de se dérouler dans un cadre historique traversé par la magie. Vienne
est assiégée par l'empire ottoman, mais derrière les guerres des
nations, une autre bataille plus importante se déroule entre les
puissances magiques de l'occident et de l'orient. En effet, si Vienne
tombe, c'est le cœur spirituel de l'Europe qui disparait puisqu'il est
situé dans... une bière unique fabriquée dans une brasserie de la ville.
Du coup, qui mieux qu'un mercenaire alcoolique pour défendre les
valeurs occidentales ? Un bon roman de fantasy, ni plus, ni moins.<br />
<br />
<br />
<h4>
<b>La goutte d'or, Michel Tournier</b></h4>
<br />
L'auteur
le dit lui-même dans l'une de ses interviews : ses romans ne sont que
des prétextes pour faire passer "de la philosophie de contrebande". Ce à
quoi on peut objecter en citant la fameuse phrase qu'aurait prononcée
Mallarmé : "Ce n'est pas avec des idées que l'on fait des vers, mais
avec des mots". En effet, si les réflexions de Tournier sur les dangers
d'une société de l'image véhiculée par la culture occidentale sont
extrêmement pertinentes, si la comparaison apportée par la civilisation
"arabe" est bienvenue, la répétition des situations, le manque de
subtilité des démonstrations et la sécheresse du style peuvent en
décourager plus d'un.<br />
<br />
<br />
<h4>
<b>Retour au meilleur des mondes, Aldoux Huxley</b></h4>
<br />
Il ne s'agit pas d'une suite au <i>Meilleur des mondes</i>,
mais d'un essai écrit une vingtaine d'années plus tard, qui explicite
et développe les théories qui sous-tendent le roman. Et c'est à ce
moment seulement que je me suis aperçu du génie de l'auteur. Huxley y
présente une vision extrêmement pessimiste de notre société, où les
progrès de la science comportementale permettent un contrôle de plus en
plus important des êtres humains. Il conclut sa présentation par un
appel libertaire à la résistance intellectuelle, presque désespéré.
Écrit en 1958, certains arguments sont datés mais le reste était
visionnaire.<br />
<br />
<br />
<i>To be à suivred...</i>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-69888823354734760852012-07-08T17:39:00.000+02:002012-07-08T17:39:18.606+02:00Tempo di Roma - Alexis Curvers<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<br />
Extrait 1 :<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
On peut dire même, évidemment, que j'aurais mieux fait de rester dans mon pays, chez ma mère. Sans doute aurais-je fini par m'habituer à ce qu'on appelle la sagesse, aux fourneaux astiqués, aux pommes de terre frites et à la bière ; et peut-être même au ciel gris et à l'absence implacable de la beauté. Beaucoup d'autres s'en contentent et, paraît-il, n'en meurent pas. Moi, rien que d'y penser, je sens mes cheveux qui se dressent sur ma tête.</div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
"Che bella storia !" comme dirait mon ancienne colocataire, calabraise pur jus certifiée AOC. Quel beau livre ! Rien que d'y penser mes mains tremblent, tellement je me sens indigne d'en écrire la critique. Comment décrire la magie de ce roman ? Comme le dit la préface, il suffit de l'ouvrir au hasard et de commencer à lire pour se sentir comblé. Peut être est-ce aussi parce que le destin du personnage principal y est similaire au mien : homme du nord, dilettante ayant commencé des études d'histoire de l'art, venu s'échouer dans cette cité millénaire. Surtout, Alexis Curvers a su si bien traduire les sentiments de cette congrégation officieuse que forment les amoureux de Rome, fervents amateurs de la beauté dont une citation trône en tête de chaque chapitre, là ou les autres ne voient qu'un champs de ruines. Habilement, l'auteur nous fait visiter Rome à la suite du narrateur, devenu guide touristique grâce à une combine, dont des autrichiens seront les premières victimes consentantes et satisfaites. Le personnage, qui découvre en même temps que son cheptel les lieux qu'il est censé commenter, ne fait part de ses véritables impressions qu'au lecteur. Il porte par ailleurs le même regard mi-désabusé, mi-paternaliste, que les habitants de Rome sur les touristes. Lors de sa première journée seul un couple d'amoureux et une vieille dame trouvent grâce à ses yeux.</div>
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<br /></div>
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Extrait 2 :</div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
Elle se leva. Avant de sortir, elle considéra un moment encore le bar rutilant, les cristaux, le percolateur d'où s'échappait une vapeur sifflante, le geste habile du garçon qui servait une tranche napolitaine à deux femmes riant aux éclats... Moi, je reverrais souvent ce petit bar ouvert la nuit, fidèle et miroitant refuge des déceptions tardives, des attentes obstinées, des suprêmes espérances... Mais Mme Muller en recueillait jalousement l'image et la garderait par-devers elle jusqu'à sa mort, comme un fragment d'émeraude tombé de la couronne d'une reine, pour se rappeler dans son exil la majesté bénigne et familière de Rome.</div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Au fur et à mesure il prend ses habitudes, comme c'est souvent le cas là-bas. Il juge avec indulgence les romains, dont le comportement change du tout au tout selon qu'ils ont besoin de son aide ou non. Ses réflexions sur la ville le poussent d'ailleurs à des considérations plus générales qui font aussi l'intérêt du livre. Il se trouve une fiancée qu'il assimile à Rome, et un cercle d'amis et de connaissances se forme autour de lui, dont le plus attachant est sans aucun doute Sir Craven, aristocrate anglais un peu dandy dont le secret n'est révélé que dans les derniers chapitres.<br />
<br />
Extrait 3 :<br />
<blockquote class="tr_bq">
Il y eut un petit silence. On attendit qu'Orfeo demandât si l'Américain avait de l'argent. Mais la question était superflue et fut remplacée par une autre, de la marquise :<br />
- Achète-t-il des œuvres d'art ?<br />
- A propos, chère amie, m'écriai-je, qu'est donc devenu votre Chirico ? Cette peinture, en somme, a décidé de ma destinée. Vous vous souvenez ? <i>Tempo di Roma.</i><br />
- Il est à vendre, dit la marquise. Mais l'époque est mauvaise. Le tableau, d'ailleurs, ne vaut rien. Mais je raconte partout qu'il m'a été offert par Benito.<br />
- <i>Gran peccato</i>, dit l'évêque.<br />La voix du perroquet résonna dans les profondeurs sinueuses de l'appartement.<br />
- Encore un peu de temps, continua la marquise, et quelque fasciste mal repenti me le paiera au poids de l'or.<br />
- <i>Madonna !</i> répéta le perroquet.<br />
- <i>Gran peccato</i>, dit l'évêque, ma <i>bella combinazione</i>.</blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Note : 5/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-45005560570875529102012-07-01T14:30:00.000+02:002012-07-01T14:31:10.825+02:00Le joueur - Fiodor Dostoïevski<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_LtXCK4pxy9NhZgysAf6iTUYdIoWK6LjCFqtFzeuvMuFk-Nj1URUxPm-D-D1lJD2e3M_isYVrrr7EdlZPEqVmsNdWMteskYbml5zQTEPw6jWcWBmHBqbOQhiXDWZmwcvPQpgz2CWBUQ/s1600/etranger-dostoievski-le-joueur.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_LtXCK4pxy9NhZgysAf6iTUYdIoWK6LjCFqtFzeuvMuFk-Nj1URUxPm-D-D1lJD2e3M_isYVrrr7EdlZPEqVmsNdWMteskYbml5zQTEPw6jWcWBmHBqbOQhiXDWZmwcvPQpgz2CWBUQ/s320/etranger-dostoievski-le-joueur.jpg" width="217" /></a></div>
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Extrait :<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
Or, elle n'en faisait rien; parfois même, elle m'incitait à parler... pour se moquer, bien sur. J'en suis certain, car je l'ai senti : cela lui était agréable, après m'avoir écouté et exaspéré jusqu'à la souffrance, de me déconcerter brusquement par quelque marque éclatante de mépris ou d’indifférence. Et cependant elle sait que je ne puis vivre sans elle. Ainsi, voici trois jours qu'à eu lieu l'histoire avec le baron, et je ne peux déjà plus supporter notre SÉPARATION. Lorsque je l'ai rencontrée tout à l'heure près du casino, mon cœur s'est mis à battre si fort que j'en ai pâli. Et elle non plus ne peut pas vivre sans moi! Je lui suis nécessaire... est-il possible que ce soit seulement comme bouffon?</div>
</blockquote>
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Deux amis qui ont du cœur et de la cervelle (combinaison plus rare chez les gens qu'une quinte-flush dans une partie de poker), m'ont fortement conseillé de lire Dostoïevski. Comme je n'avais pas été entièrement convaincu après avoir commencé <i>L'idiot</i> (abandonné en cours de route), l'un d'entre eux m'a dit d'essayer <i>Le joueur</i>, récit plus court et qui l'avait particulièrement marqué. En effet les deux livres sont différents, le second étant plus facile à lire et comportant moins de digressions, car paradoxalement écrit dans l'urgence... pour répondre à des dettes de jeu. D'autres éléments d'ailleurs puisent dans la vie privée de l'auteur, le personnage de Pauline dont il est fait référence dans la citation plus haut, porte le même prénom qu'une amante avec qui il a fait un voyage peu avant. Pour celui-ci comme pour les autres, Dostoïevski a un véritable talent pour sonder l'âme humaine et les comportements de chacun. Tout l'intérêt du livre se trouve ici, un peu comme chez Maupassant et avec parfois la même bouffonnerie que chez Tchekhov (les deux se trouvant décidément cités dans presque tout mes articles). Le narrateur est assez désespéré, cynique, désabusé et surtout partage ce qui semble être l'aigreur de son inventeur. Un détail qui m'a marqué est que le livre est souvent violemment antifrançais, à un point qui pourrait passer pour du racisme s'il était publié aujourd'hui. Il faut se rappeler que le 19ème siècle est l'époque des généralités sur les nationalités (enfin, disons encore plus qu'aujourd'hui...), ce que l'on retrouve cette fois de façon positive sur les occidentaux dans les romans de Jules Verne. Il est tout de même intéressant d'observer que Dostoïevski (qui est russe) fait le même reproche que Kundera (qui lui, est tchèque) à nos compatriotes, c'est à dire de manquer de sentiments et d'avoir trop de manières. C'est à mon avis une interprétation erronée (un peuple pourrait il avoir plus de sentiments qu'un autre ?) d'une véritable différence culturelle, que nous, nous appelons de manière moins négative mais sans doute tout aussi fausse, "l'âme russe".</div>
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Note : 4/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-16599502271342192692012-06-17T21:01:00.003+02:002012-06-18T14:54:10.660+02:00Tous à Zanzibar, tome 1 - John Brunner<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS-Mqt0kfqxLunDVnCbZR2vRLQoy-fP-COSO3Qx7Wbhypal0H91-Rhle7FCkqJXDbmvywRGGwrmaeDzdPAlWvgIIxoyvMTYyosOmP3W79zYreRXoWAeQD7vkGAizQRnqlT8P-BlizZZA/s1600/sfw_2277211044_JLU_01104.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS-Mqt0kfqxLunDVnCbZR2vRLQoy-fP-COSO3Qx7Wbhypal0H91-Rhle7FCkqJXDbmvywRGGwrmaeDzdPAlWvgIIxoyvMTYyosOmP3W79zYreRXoWAeQD7vkGAizQRnqlT8P-BlizZZA/s320/sfw_2277211044_JLU_01104.jpg" width="208" /></a></div>
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Pour la critique de ce livre, j'aurais vraiment aimé pouvoir vous citer des extraits (malheureusement il se trouve que je ne l'ai plus sous la main). Pourquoi ? Parce que l'auteur a utilisé une technique d'écriture très particulière pour de nombreux chapitre, où au lieu d'un récit, il accumule des phrases sans autres liens entre elles qu'elles permettent de décrire l'univers. Il s'agit en fait de brèves d'information, publicités, extraits de conversations, affirmations sorties de leur contexte... Cette forme de "zapping" est présentée un peu abruptement et sans explication, mais on comprend qu'elle fait partie de <i>SCANALIZER</i>, sorte de journal télévisuel. C'est sans doute cette particularité qui l'a consacré comme un classique de la science-fiction, tout en le rendant relativement indigeste à la majorité des lecteurs. Mais pas seulement. La majeure partie de ce tome 1 reste (et c'est heureux), de facture classique. Pourtant les destins des personnages ne semblent pas vouloir se croiser, ni former véritablement une histoire. Nous partageons une succession de points de vue dont l'ensemble forme une cohérence par la description d'un futur imaginaire... et pas forcément très rose. Surpopulation, écart grandissant entre les riches et les pauvres, augmentation de la violence, mépris des droits de l'homme, toute-puissance de l'argent, guerre froide continuelle entre grandes puissances, utilisation massives de drogues comme exutoire au manque de libertés... tels sont les lots de notre 21ème siècle. Lorsque j'ai commencé ce livre, j'étais persuadé qu'il avait été écrit dans les années 80. En effet la société décrite rappelle la dureté des années Ronald Reagan : ultralibéralisme, glorification de l'individualisme etc. D'autant plus que le personnage principale s'appelle... Donald Hogan. Pourtant, il a bien fallu me résoudre la première édition américaine date de 1969. Les thèmes et leur traitement sont très dickiens, et parfois préfigurent l’avènement du cyberpunk. Donc par certains aspects, cette œuvre m'a complètement scié. C'est un véritable livre de science-fiction, dans le sens où il imagine un futur possible, mais à une époque où les auteurs ne s'intéressaient plus seulement aux sciences dures, mais également aux science humaines. Et là où John Brunner a été le plus fort concerne la sociologie. Il a part ailleurs parfaitement prédit l'importance qu'on pris l'informatique, la chirurgie esthétique et l'omniprésence de l'information, alors que tout cela était beaucoup moins développé qu'aujourd'hui. Pour conclure je peux comprendre à la fois ceux qui affirmeront que c'est une œuvre de génie et ceux qui diront au contraire que c'est un bouquin assez chiant, car malgré tout la lecture est par moments longuette. Pour cette raison, je ne pense pas m'attaquer tout de suite au tome 2.</div>
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Note : 3/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-16914404852390535172012-06-02T17:55:00.000+02:002012-06-02T18:01:49.301+02:00Par-delà le mur du sommeil - H.P. Lovecraft<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsv1-ah3N2k5PeQA8qfeKA2Tg9uUHrAKUkblCiR62EE8WozJ1nTCZDZ-bOL4UPjc5e9UE3TAxJ0IqabTamdMqRksDRN4rSfsO05ye0yOMLUEH7NsbDJxlTM8KyhKydb84IdZntLhb1-A/s1600/pdf016-1991.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsv1-ah3N2k5PeQA8qfeKA2Tg9uUHrAKUkblCiR62EE8WozJ1nTCZDZ-bOL4UPjc5e9UE3TAxJ0IqabTamdMqRksDRN4rSfsO05ye0yOMLUEH7NsbDJxlTM8KyhKydb84IdZntLhb1-A/s320/pdf016-1991.jpg" width="187" /></a></div>
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Impossible d'aborder la littérature fantastique ou d'horreur, sans tomber à un moment ou un autre sur une référence à l'univers évocateur de Lovecraft. A force d'en entendre parler j'ai décidé de le découvrir, d'autant plus qu'une exposition de ses carnets de notes (sur lesquels il écrivait ses idées de récits), faite aux Utopiales à Nantes il y a quelques années avait piqué ma curiosité. Ayant fait main basse sur ce recueil de nouvelles publié par la collection <i>Présence du futur</i>, à la couverture d'un kitch ahurissant mais au demeurant parfaitement approprié, j'ai pu commencer ma lecture. La première courte nouvelle dont le nom a donné celui du recueil, raconte du point de vue d'un médecin, l'enfermement d'un être arriéré, suite à sa découverte d'un monde spirituel supérieur. Elle mérite d'être mentionnée par le simple fait qu'il s'agit d'un ovni littéraire complètement hallucinatoire, dont la comparaison la plus proche que l'on puisse faire est sans doute un trip sous acide. Après cette entrée en matière assez surprenante, j'avoue avoir été assez déçu et j'ai abandonné un moment le bouquin. En effet si on ne peut pas reprocher à l'auteur le manque d'imagination, le style comme la construction de l'intrigue ont assez vieilli. Ce n'est sans doute pas le plus important dans ce genre de récit, mais la construction des phrases est simpliste. Quand aux histoires, elles reprennent généralement les mêmes schémas, dont la répétition empêche un véritable suspense. Et pourtant, sans doute n'étais-je pas dans le bon état d'esprit, car lorsque je me suis décidé à reprendre cette lecture, j'y ai trouvé beaucoup de plaisir. Le thème général, malgré des variantes dans la forme est toujours le même : la découverte d'une force maléfique et très ancienne par un personnage qui tombe progressivement dans la folie. La narration est parfois faite à la première personne, dont certains passages par le truchement d'un journal, mais le plus souvent c'est du point de vue d'un personnage extérieur et sain d'esprit (ami, médecin...), que l'on apprend le déroulement des événements pour les rendre plus crédibles. C'est notamment le cas de "L'affaire Charles Dexter Ward", court roman qui clôture le recueil et dont la structure complexe en fait une vraie réussite. Au fur et à mesure, il y de moins en moins de place pour le doute chez le lecteur, quant à l'existence d'un monde surnaturel et maléfique, invisible mais parallèle à celui que nous connaissons (contrairement à Maupassant par exemple, chez qui l'ambiguïté perdure jusqu'au bout). C'est l'accumulation de détails et d'indices dans ce sens qui contribue le plus efficacement à créer cet univers angoissant et insaisissable qui est devenu la marque de fabrique de l'auteur. Au final si l'écriture de Lovecraft souffre d'un certain nombre de défauts, il n'est pas non plus étonnant qu'il ait eu autant d'impact sur la littérature fantastique. Encore aujourd'hui, son œuvre continue d'influencer la création : les auteurs du MMORPG <i><a href="http://www.thesecretworld.com/" target="_blank">The Secret World</a></i>, actuellement en développement, ne cachent pas s'inspirer grandement du maître.<br />
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Note : 3/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-87149751566576897512012-04-05T12:52:00.003+02:002012-04-05T12:54:22.959+02:00Les voies d'Anubis - Tim Powers<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8Ir_kFRbBw_VuIV8yLxRfAPqpSeOYOF6xv8-Hx0K5Q64e_ro1Ws5hjPdjD_rzXuypkGK5R9PjA39yXjCuu5mGLMOXu_sV1dCRnQWH-83BipwPfXv6uExTeZPAjJJJ_N80WbxQr8pZPg/s1600/24733998.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8Ir_kFRbBw_VuIV8yLxRfAPqpSeOYOF6xv8-Hx0K5Q64e_ro1Ws5hjPdjD_rzXuypkGK5R9PjA39yXjCuu5mGLMOXu_sV1dCRnQWH-83BipwPfXv6uExTeZPAjJJJ_N80WbxQr8pZPg/s320/24733998.jpg" width="196" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;">Encore une histoire de voyage dans le temps ! Et même mieux, encore un des romans précurseurs du steampunk, pour continuer le parallèle avec <a href="http://lecteuraverti.blogspot.fr/2012/02/le-seigneur-des-airs-michael-moorcock.html" target="_blank"><i>Le seigneur des airs</i></a> de Moorcock. Enfin pour le coup il s'agit carrément d'une des pierres fondatrices du mouvement, récompensée par trois prix littéraires de science-fiction. L'histoire est celle de Brendan Doyle, un spécialiste de la poésie anglaise du XIXème siècle, qui se retrouve en 1810 pour assister à une conférence de Coleridge ! Évidemment rien ne se passe comme prévu et au lieu de retourner chez lui, il se retrouve pourchassé dans le Londres de l'époque par un magicien égyptien, un clown sur échasses, une bande de bohémiens (comme dans le Dracula de Bram Stoker) et la moitié des mendiants de la ville (sortis tout droit de Dickens). Notre ami parviendra-t-il à s'en sortir ? L'auteur arrive à maintenir le suspense jusqu'au bout grâce à de nombreux rebondissements qui jouent habilement avec les possibilités offertes par la magie et les voyages dans le temps. Et le rythme est soutenu malgré l'épaisseur du bouquin. Impossible de s'ennuyer ! A peine ai-je remarqué une incohérence sans grande conséquence : un personnage sait quelque chose alors qu'il a quitté une salle trop tôt pour l'apprendre. Le joueur de de jeu de rôle que je suis l'a noté, mais je gage très peu de lecteurs s'en sont aperçus. Par ailleurs il n'est pas étonnant que ce genre d'univers ait connu autant de succès par la suite. La description du Londres du XIXème siècle, inspiré par la littérature fantastique (ou non) de l'époque est un des grands plaisir de cette lecture.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Note : 4/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-18230605764469941462012-03-26T23:37:00.001+02:002012-03-26T23:38:53.561+02:00Gens de Dublin - James Joyce<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZGMQj_9SdWQ-XNafwtMNmIdUkX7hnsnuB_HS36b8vFbqiMongD2qXdVmqeUwsNtcwj_r8DcmoqDegWVzqJeJAx0GwmptdbVg31k5ThWr-AKuNBufiaD-Enkc9V1eNRzXG1Y6nJuHctg/s1600/16144-0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZGMQj_9SdWQ-XNafwtMNmIdUkX7hnsnuB_HS36b8vFbqiMongD2qXdVmqeUwsNtcwj_r8DcmoqDegWVzqJeJAx0GwmptdbVg31k5ThWr-AKuNBufiaD-Enkc9V1eNRzXG1Y6nJuHctg/s320/16144-0.jpg" width="198" /></a></div><br />
<div style="text-align: center;"></div><div style="text-align: justify;"></div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">Encore une fois c'est David qui m'a donné envie de lire ce livre. Tout d'abord, par un pastiche de l'auteur dont il a bien voulu nous faire l'honneur, dans un concours de nouvelles sur un forum où il sévissait alors. Ensuite, pour avoir emporté un exemplaire de <i>Dubliners</i> lors de notre voyage en Irlande il y a quelques année de cela. Aussi, lorsque j'ai cherché un nouvel objet sur lequel jeter mon dévolu, mon attention s'est portée vers la lettre J des rayons de la bouquinerie. C'était une bonne idée que de retourner pour une fois vers le champs de la littérature classique, que j'avoue avoir un peu délaissé ces derniers temps... Lorsque l'on n'est plus poussé par les études, il est tentant de choisir la facilité.</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><i>Gens de Dublin</i> n'est pourtant pas un livre difficile, mais les considérations abordées y sont complètement opposées à celles du roman d'aventure. Il s'agit en effet d'un recueil de courtes nouvelles, dont chacune est un portrait d'un des habitants de la ville. Bien que la narration soit le plus souvent extérieure, l'auteur nous fait partager le point de vue d'un personnage et sa vision du monde qui l'entoure. L'un et l'autre sont d'ailleurs décrits avec finesse, que ce soit au niveau de la psychologie des individus ou de la société. Le récit s'attache à des détails, qui seraient anecdotiques si leur médiocrité même n'était pas révélatrice de celle de l'existence des personnages. Beaucoup de ces textes ont une fin douce-amère qui tombe merveilleusement à plat et laissent volontairement le lecteur dans un état d'insatisfaction. Cette distance désabusée, le sujet et le format, rappellent les nouvelles de Tchekhov ainsi que celles de Maupassant. A cela on pourrait ajouter la très grande qualité d'écriture, qui unit, dans mon esprit au moins, ces trois grands écrivains.</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;">Note : 4/5 </div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-12123601636745348912012-02-24T01:02:00.001+01:002012-02-24T01:58:06.215+01:00Le seigneur des airs - Michael Moorcock<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHoAtpbwjvXevlNpAjEpnmks3A1UKH8t_WCht7oer_MsK5LFFwFd6TWa8B_KsI7pZ3JQTfiXYvuX3BrxB-2EwIH04h7Bf33xxaN4Vb3lB-WLB47Fw_6I2Ooha-tRoilxQnKMAoDtvh5g/s1600/Galbis123.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHoAtpbwjvXevlNpAjEpnmks3A1UKH8t_WCht7oer_MsK5LFFwFd6TWa8B_KsI7pZ3JQTfiXYvuX3BrxB-2EwIH04h7Bf33xxaN4Vb3lB-WLB47Fw_6I2Ooha-tRoilxQnKMAoDtvh5g/s320/Galbis123.jpg" width="201" /> </a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">J'avais raté ma rencontre avec Moorcock lors de mes deux premières lectures de ses ouvrages. Ni <i>Elric des dragons</i>, ni le médiocre <i>Le joyau noir</i>, respectivement premiers tomes des cycles de fantasy d'Elric et d'Hawkmoon, ne m'avaient totalement convaincu. Restait pourtant une certaine curiosité vis-à-vis d'un auteur dont j'avais apprécié la puissance d'évocation d'un de ses univers, à travers plusieurs parties du jeu de rôle <i>Stormbringer</i>. Aussi, lorsque je suis tombé sur un de ses bouquins en vente pour le prix de moins d'un demi-café... Bah ! Ça valait la peine au moins d'essayer le premier chapitre... Et là bonne surprise. Bon, rien qui justifie les éloges dithyrambiques ou les qualifications de "génie" que j'ai parfois eu l'occasion de lire... mais quand même un gentil petit roman d'aventure rondement mené et qui ne manque pas d'imagination. Qu'on soit clair : la collection Galaxies/bis ne semble pas avoir d'autre ambition que d'éditer du bon récit de science-fiction pour divertir. C'était déjà le cas d’<i>À perte de temps</i> de John Brunner et <i>Le seigneur des airs</i> de Moorcock remplit cette fonction comme un gant. Il s'agit d'ailleurs encore une fois d'un voyage dans le temps : un homme de 1902 se retrouve par hasard propulsé en 1973. Oui, mais pas le même 1973 que celui que nous connaissons, puisque la vapeur a remplacé le moteur à essence et que les grands empires européens existent encore... Nous avons affaire à une uchronie : la description d'un univers où l'histoire aurait pris à un moment donné un chemin différent des événements qui se sont véritablement déroulés. Plus précisément d'un univers <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Steampunk" target="_blank">steampunk</a>, où le héros venu du tout début du 20ème siècle va s'adapter en travaillant dans des dirigeables, devenus premier moyen de transport en l'absence d'avions. L'auteur s'amuse à nous faire rencontrer des personnages historiques qui auraient connus une trajectoire différente : un militaire nommé Michael Jagger prête son journal au narrateur, puis un certain Ulianov (d'après le vrai nom de Lénine) radote sur son passé révolutionnaire... Plus que cela, des réflexions sur la liberté des peuples (toujours sous influences occidentales dans ce monde), sont distillées au fur et à mesure du récit. Au final un lecture plaisante et néanmoins un livre un peu plus solide que les deux précédents que j'ai eu l'occasion de découvrir de cet écrivain. La couverture et un peu de recherche m'indiquent que c'est là le premier tome d'une trilogie, mais qui se suffit à lui-même et je pense qu'à l'origine Moorcock n'avait pas prévu de l'inclure forcément dans une suite.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Note : 3/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-77673520620803002522012-01-24T23:30:00.002+01:002012-02-23T20:04:41.838+01:00L'énigme de Catilina - Steven Saylor<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAcmi9uVwytTGbjG0PU6lN61Qv6LvwhNuUECOKxTulv9KPC2I7JovpU9dp2UzfwugpBHiszbMm0Mtpe48GvWPCh4lzqMYVz4-982K4UC7nBHKQ7N-XXumGfTb8kxEAGfYuaQJUgptprA/s1600/9782264028457.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAcmi9uVwytTGbjG0PU6lN61Qv6LvwhNuUECOKxTulv9KPC2I7JovpU9dp2UzfwugpBHiszbMm0Mtpe48GvWPCh4lzqMYVz4-982K4UC7nBHKQ7N-XXumGfTb8kxEAGfYuaQJUgptprA/s320/9782264028457.jpg" width="193" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZrqjyc2In9wfF9JVG5rCn9LlbejX2u0GpWHU56Aj5wn8GsLe-eMTLPRNT_HYu5aW68eOSmAxSAfESUD2_vXZUkXMKeEznTeXvp5kFugCUZXHaqEqmARXZ4aJiSV_8Yl7UBzZZK88TTA/s1600/1059155_3031360.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZrqjyc2In9wfF9JVG5rCn9LlbejX2u0GpWHU56Aj5wn8GsLe-eMTLPRNT_HYu5aW68eOSmAxSAfESUD2_vXZUkXMKeEznTeXvp5kFugCUZXHaqEqmARXZ4aJiSV_8Yl7UBzZZK88TTA/s320/1059155_3031360.jpg" width="198" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;">J'ai déjà eu l'occasion de parler dans un <a href="http://lecteuraverti.blogspot.com/2011/07/john-crosby-la-volee.html" target="_blank">billet précédent</a> de la collection "Grands détectives" des Éditions 10/18. J'avais évoqué à ce propos la série <i>Les mystères de Rome</i> écrite par Steven Saylor et que m'avait fait découvrir un ami passionné (tout comme moi) par la Rome antique. Aujourd'hui je vais vous parler plus précisément de l'un de ses bouquins, centré sur la conjuration de Catilina, qui a eu lieu historiquement une dizaine d'année avant le coup d'état de Jules César.<br />
Après des années comme enquêteur à Rome, Gordien s'est retiré avec sa famille à la campagne, dans la villa dont il a hérité d'un de ses amis. Loin de l'agitation perpétuelle et des intrigues politiques de la grande ville, il mène, malgré des querelles avec son voisinage, une vie d'exploitant agricole aussi paisible que possible. C'était du moins le cas, jusqu'à ce que le consul Cicéron lui demande d'héberger dans le plus grand secret, son principal adversaire politique, Lucius Sergius Catilina. A partir de ce moment d'étranges événements se succèdent sur son domaine. A commencer par l'apparition d'un cadavre sans tête...<br />
Gordien n'en est pas à sa première enquête et l'auteur s'amuse à nous le rappeler, avec cependant peut être un peu trop de précipitation car de nombreuses autres aventures ont été écrites par la suite. Quoi qu'il en soit ce n'est plus le fringant jeune homme du début, mais un père de famille avant tout préoccupé du bien-être et de la sécurité de ses enfants et de son épouse. Ces sujets d'inquiétude intemporels crédibilisent le narrateur.<br />
Par ailleurs, l'auteur, diplômé d'histoire et de littérature antique, arrive toujours aussi bien à nous faire pénétrer dans la vie quotidienne d'un romain de cette époque. L'utilisation des thermes privés, la place des esclaves, l'entrée dans la majorité d'un jeune citoyen romain... et même la rencontre avec certains grands personnages comme Catilina, Cicéron et Jules César. Tout cela est raconté sans qu'une ombre d'ennui ne vienne déranger la lecture ou que l'on ait l'impression d'assister à un cours d'Histoire. Seuls certains passages destinés à expliquer le contexte politique général peuvent paraitre un peu artificiels, mais ils ne parviennent décidément pas à gâcher le plaisir. D'autant plus que l'intrigue, si elle n'est pas d'un suspense à couper le souffle, arrive suffisamment à intéresser le lecteur pour lui faire tourner les pages. Et bien que les aventures de Gordien soient d'une qualité à peu près constante, celle-ci est sans doute l'une des meilleures.<br />
<br />
Note : 4/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-53971681109951796602012-01-06T14:27:00.003+01:002012-02-23T20:04:58.630+01:00L'annnée du mensonge - Andreï Guelassimov<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsBq5jy90GF1VMXXGlXiucAfv_UjhMb8enLfI3orrKbtDSLdeNG3c7ahC41Ob7qjWaesKozQ0Eu9WoIqNA0juqf32_k3stBSLxWXEAyv5GZ_UUs4HrSbNUGScU_Lf1kDIWQIHtQC7xcA/s1600/annee-du-mensonge-10.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsBq5jy90GF1VMXXGlXiucAfv_UjhMb8enLfI3orrKbtDSLdeNG3c7ahC41Ob7qjWaesKozQ0Eu9WoIqNA0juqf32_k3stBSLxWXEAyv5GZ_UUs4HrSbNUGScU_Lf1kDIWQIHtQC7xcA/s320/annee-du-mensonge-10.jpg" width="205" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;">S'il y a un label auquel on peut faire confiance pour la qualité de ses publications, c'est bien Babel, la collection de poche des Éditions Actes Sud (et non je n'en possède pas d'actions). Après <i>Platonov </i>de Tchekhov, <i>Oedipe sur la route </i>et <a href="http://lecteuraverti.blogspot.com/2011/07/antigone-henry-bauchau.html" target="_blank"><i>Antigone </i></a>d'Henry Bauchau et <a href="http://lecteuraverti.blogspot.com/2010/11/la-nuit-des-princes-charmants-michel.html" target="_blank"><i>La nuit des princes charmants</i></a> de Michel Tremblay, je me suis risqué une nouvelle fois après un choix minutieux (quand même), à un auteur inconnu avec <i>L'année du mensonge</i> d'Andreï Guelassimov, croisé par hasard à un Pêle-Mêle de Bruxelles. De quoi s'agit il ? Mikhaïl, jeune débauché moscovite, est renvoyé de son travail. Son patron lui propose alors, pour le triple de son salaire précédent, de faire un homme de son fils Sergueï. Oui mais voila, sa véritable mission n'est-elle pas de l'espionner ? L'adolescent, intelligent mais dépressif, constamment scotché à son ordinateur, ne cesse de le surprendre. Surtout lorsqu'il s'aperçoit que ce dernier entretient une relation avec la magnifique Marina, qui ne le laisse pas non plus indifférent. Autour de ce trio amoureux gravitent d'autres figures : Pavel, le père de Serguëi, Michka le petit frère de Marina, Sacha-Mercedes, bandit plus bête que méchant... La narration adopte successivement le point de vue de plusieurs d'entre eux, même si c'est par les yeux de Mikaïl et de Sergueï que l'on voit le plus l'histoire. Cette dernière constitue en une succession de situations embarrassantes, dont les personnage vont constamment essayer de sortir par des mensonges, qui leur créeront de nouveaux problèmes. Au delà du récit, c'est plus le ton adopté par l'auteur, souvent très drôle, qui constitue l'intérêt de ce livre. On découvre aussi la Russie de 1998, alors en pleine crise économique et de nombreuses références culturelles. <i>La Cerisaie</i> de Tchekhov y fait même son apparition à travers les répétitions d'une bande de comédiens. Le tout ressemble à un joyeux bordel, dont la légèreté du ton n'empêche pas au lecteur de partager les sentiments des personnages.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Extrait :</div><blockquote class="tr_bq"><div style="text-align: justify;">Elle virevoltait devant moi, dans son pull d'un blanc immaculé, tellement ajusté que j'avais du mal à me retenir d'étendre le bras pour toucher cette blancheur souple.</div><div style="text-align: justify;">- Alors ? Tu vois quelque chose ?<br />
Elle continuait à tourner, relevant de plus en plus haut son blouson et révélant un postérieur que moulait parfaitement son jean. J'avais sous les yeux un cul d'une telle beauté que j'en restais sans voix.<br />
- Pourquoi tu ne dis rien ? Il y a une trace ? J'ai du mal à voir.</div><div style="text-align: justify;">Il me vint soudain à l'esprit qu'elle était peut-être en train de jouer avec moi. Si c'était ça, elle jouait avec le feu.</div><div style="text-align: justify;">- Micha, reviens sur terre !</div><div style="text-align: justify;">- Non, dis-je enfin. Il n'y a rien.</div><div style="text-align: justify;">- Parfait, fit-elle en souriant. Je suis contente, je suis arrivées à le détacher.<br />
Quand elle s'assit à coté de moi, je sentis un parfum qu'elle n'utilisait pas d'habitude. Avec Serioja en tout cas, elle sentait différemment.</div></blockquote><div style="text-align: justify;">Note : 4/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-32941728139258066272011-12-15T14:47:00.002+01:002011-12-15T14:47:31.758+01:00Notes sur le cinématographe, Robert Bresson<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEit9Q_VSRlfC4DjdnG_DbaH1_JV_diCz5AWYQryuZjMT271gzP8KTAsXU66UnxbQlwyFsZWI2dWS-on33uIRT6r9RoJyClt8108q3GRObJRo4UltT4XdIOyiBcwJmuMl1vqMLmZgXgsF2I/s1600/couverture+notes+sur+le+cin%25C3%25A9matographe.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 300px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEit9Q_VSRlfC4DjdnG_DbaH1_JV_diCz5AWYQryuZjMT271gzP8KTAsXU66UnxbQlwyFsZWI2dWS-on33uIRT6r9RoJyClt8108q3GRObJRo4UltT4XdIOyiBcwJmuMl1vqMLmZgXgsF2I/s320/couverture+notes+sur+le+cin%25C3%25A9matographe.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5686351347263547970" border="0" /></a><br /><p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">J'ai reçu ces <i>Notes...</i><span style="font-style: normal"> comme cadeau d'anniversaire de la part d'une amie cinéphile, et me suis donc empressé de les lire. « empresser » n'est pas le terme qui convient : j'ai grappillé ces notes au fil des jours, page après page, pour les digérer. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">C'est un des premiers ouvrages que je lis qui s'apparente à ce qu'on pourrait appeler la « théorie du cinéma ». Mais ici, c'est l'auteur de film qui parle, et on sent bien que chaque observation est le fruit d'une pratique quotidienne de cet art que Bresson qualifie de cinématographe, et qu'il oppose radicalement au cinéma, qui est du théâtre mis en image. Presque la moitié des </span><i>Notes...</i><span style="font-style: normal"> font référence à cette dichotomie entre le cinéma, pratiqué par tous ou presque, qui utilise les acteurs de théâtres, les moyens du théâtre, la manière de penser l'art du théâtre, et le cinématographe, art grand et noble, dont rares sont les véritables représentants. Il y a de belles choses à tirer de cette distinction, indéniablement. Je suis persuadé que le cinématographe doit en effet s'efforcer de construire ses propres codes, ses propres règles, et qu'elles ne sont pas les mêmes que celle du théâtre. Mais voilà, on finit par se lasser des remarques de Bresson sur cette distinction.</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">Un certain nombre de remarques, sur d'autres aspects du septième art, font mouche. Je me propose de vous en offrir quelques unes à lire :</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">« Sois sûr d'avoir épuisé tout ce qui se communique par l'immobilité et le silence. » Voilà un minimalisme qui me parle. Bresson n'est pas réfractaire à l'utilisation de la musique dans les films, mais on sent bien sa réticence face à un cinéma qui en fait sa bouée de sauvetage. Et regardez aujourd'hui...</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">« Ne cours pas après la poésie. Elle pénètre toute seule par les jointures. »</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">« Le cinéma sonore a inventé le silence. » Remarquer une évidence, qui, lorsqu'on en prend conscience, ouvre des champs (et des chants) infinis. Waw. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">« Ne pense pas à ton film en dehors des moyens que tu t'es faits. » Phrase excellente pour tous les cinéastes en herbe qui s'efforcent de faire un film à partir de trois fois rien. Inutile de s'égarer à rêver à des moyens que l'on a pas. Et cela est vrai pour beaucoup de chose. Un pragmatisme fort utile, voire même salvateur. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">« Le réel arrivé à l'esprit n'est déjà plus du réel. Notre œil trop pensant, trop intelligent. Deux sortes de réel : 1° Le réel brut enregistré tel quel par la caméra ; 2° ce que nous appelons réel et que nous voyons déformé par notre mémoire et de faux calculs. Problème. Faire voir ce que tu vois, par l'entremise d'une machine qui ne le voit pas comme tu le vois. »</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">Une lecture enrichissante, au bout du compte, et fort peu contraignante. A grignoter, amis cinéphiles. Et, en sus, cela donne envie de voir les films de Robert Bresson. </span> </p>dAvId DuKehttp://www.blogger.com/profile/16980707874714906898noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-35716704875476440312011-12-15T13:54:00.005+01:002011-12-15T13:57:02.406+01:00Session de rattrapage : A Song of Ice and Fire<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0wRny4KZ4yvvwxRmZiIpl7NbNthyphenhyphenm_PR0Pz-dn5bV12dEEXTrLAsN-R0gVylTmuC3MzRuurrCZp9GGBEIyG5SmvOazzGVbebMezUzCkcqg3zY5Hioisndek5G-FbBKcfJDppaq-7cplA/s1600/couverture+a+fest+for+crows.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 300px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0wRny4KZ4yvvwxRmZiIpl7NbNthyphenhyphenm_PR0Pz-dn5bV12dEEXTrLAsN-R0gVylTmuC3MzRuurrCZp9GGBEIyG5SmvOazzGVbebMezUzCkcqg3zY5Hioisndek5G-FbBKcfJDppaq-7cplA/s320/couverture+a+fest+for+crows.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5686338064233766434" border="0" /></a><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJQMQ4NBF_e3zg8tkaZGdOeXnr2gnUVkEa17cRcbJu7_gbQ4tNrpUXHTPyhc78PdfWglS8H7iullDTg7MFcc8CBxtoYEXozYxT8fxGAwWKPW4F07DUTuGpqY3jUowyJeKkUb6oUBe0lHA/s1600/couverture+a+storm+of+swords.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 289px; height: 289px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJQMQ4NBF_e3zg8tkaZGdOeXnr2gnUVkEa17cRcbJu7_gbQ4tNrpUXHTPyhc78PdfWglS8H7iullDTg7MFcc8CBxtoYEXozYxT8fxGAwWKPW4F07DUTuGpqY3jUowyJeKkUb6oUBe0lHA/s320/couverture+a+storm+of+swords.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5686337992020418242" border="0" /></a><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikachU_0N-HDTjyFsoT_idNM-apuRGmmGEEUz9JIQBtw1VcJ7Zfxt8ptazhYrcpvOCkNrJkRfXQY2TClDk6tthSfz0R6C3MUw0js8iV_BiIOE91hWh-KVaUuk9EYJ0vaV28ggzMrc7xj8/s1600/couverture+a+clash+of+kings.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 287px; height: 287px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikachU_0N-HDTjyFsoT_idNM-apuRGmmGEEUz9JIQBtw1VcJ7Zfxt8ptazhYrcpvOCkNrJkRfXQY2TClDk6tthSfz0R6C3MUw0js8iV_BiIOE91hWh-KVaUuk9EYJ0vaV28ggzMrc7xj8/s320/couverture+a+clash+of+kings.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5686337900113012754" border="0" /></a><p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY">Je n'ai pas posté d'article depuis six mois, mais je n'ai pas cessé de lire pour autant. Et j'ai notamment avancé dans la lecture de l’œuvre de George R. R. Martin, dont j'ai <i>A Clash of Kings</i><span style="font-style: normal"> et </span><i>A Storm of Swords</i><span style="font-style: normal"> courant septembre. Je suis actuellement plongé dans </span><i>A Feast for Crows</i><span style="font-style: normal">, entamé après une pause qui m'a permis de lire des ouvrages plus « scolaires » – mais pas inintéressants pour autant – auxquels je vais d'ailleurs consacrer quelques articles. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">Autant faire un article qui aborde les tomes deux, trois et quatre de la saga. C'est finalement une seule grande épopée que dévoile l'auteur, même si les livres offrent chacun une réelle unité, autour du titre et des personnages suivis. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">L'évolution de la saga peut se résumer ainsi : toujours plus loin, toujours plus grand. Une myriade de nouveaux personnages, de nouveaux lieux ; de nouvelles cultures, de nouveaux cultes, de nouvelles manières de penser. Et toujours le même enthousiasme à lire. Il grandit même à mesure que se complexifie le « game of thrones ». Le tome trois m'a particulièrement impressionné. Certains mystères restés en suspens depuis les premiers chapitres du premier tome sont dévoilés, et l'auteur se fait toujours un art de brutaliser le romanesque pompier de la fantasy traditionnelle, en prenant des contre-pieds adroits. Je suis contraint de rester dans le vague pour ne rien spoiler, comme on dit. Mais soyez-en convaincu : c'est grand, c'est fort, c'est puissant. Winter is coming, comme la dit la devise des Stark. Et plus que jamais. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">Des personnages rangés trop vite dans la catégorie des « méchants » nous deviennent fort sympathique dès qu'on voit l'histoire de leur point de vue. Et cela conforte l'idée : Martin a l'ambition d'un grand conteur et embrasse toute la complexité de l'homme. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><br /></p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal">On en attend d'autant plus la série de HBO au tournant. J'ai appris avec plaisir que les saisons trois et quatre seraient consacrées au tome trois, ce qui devrait permettre de n'éliminer que peu de choses de la matière originale. </span> </p>dAvId DuKehttp://www.blogger.com/profile/16980707874714906898noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-80332918769163829082011-11-26T23:27:00.001+01:002012-02-23T20:05:17.253+01:00Tous les pièges de la Terre - Clifford D. Simak<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoQ0O-y_dE-DoAMDzdDXKDSIGpSxh-AHvLDFVXXZPC_Yhxk1xq-1rPcqTbweFozmo3XZIxMCjFBwD6nVjgtYkVsyRDzPMGnAyaFPh1Mq3H3uUOJ-WcnCHdMAcuZgR1yBguPxIXF2FhYg/s1600/3868-h350.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoQ0O-y_dE-DoAMDzdDXKDSIGpSxh-AHvLDFVXXZPC_Yhxk1xq-1rPcqTbweFozmo3XZIxMCjFBwD6nVjgtYkVsyRDzPMGnAyaFPh1Mq3H3uUOJ-WcnCHdMAcuZgR1yBguPxIXF2FhYg/s320/3868-h350.jpg" width="193" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;">Cette nouvelle incursion dans les mondes de l'Imaginaire me donne l'occasion de parler de Clifford D. Simak, mon écrivain préféré de science fiction (avec Ray Bradbury, de manière beaucoup moins originale). Il s'agit de l'un des auteurs majeurs de "l'âge d'or de la science-fiction", qui a vu fleurir dans les années 30 au Etats-Unis de nombreux magazine de popularisation de ce genre. Ceux-ci ont permis la naissance d'une nouvelle génération d'écrivains, parmi lesquels Isaac Asimov est l'exemple plus célèbre et sans doute le plus proche de Simak par le style et les idées. Ce dernier n'est cependant pas seulement un auteur de sa période. En effet il arrive à mêler de manière parfaitement naturelle, des thèmes propres à la science-fiction à la mentalité campagnarde de son Wisconsin natal. C'est probablement ce qui explique le choix de la couverture du <a href="http://www.belial.fr/revue/bifrost-22" target="_blank">numéro 22 de Bifrost</a> qui lui est consacré, où un robot est confortablement installé dans un fauteuil avec des pantoufles. Ses sujets de prédilection sont presque toujours les mêmes : les robots, les extra-terrestre, les voyages dans le temps et l'espace, les capacités psychiques... Le héros "simakien" est généralement un individu tolérant, à travers lequel transparait l'humanisme de l'auteur. Ses livres les plus connus sont "Demain les chiens" et "Au carrefour des étoiles", véritables chefs-d’œuvre auxquels ont pourrait encore rajouter "Dans le torrent des siècles". Mon coup de cœur personnel fut il y a des années "La réserve des lutins", l'une des rares incursions de l'auteur dans la fantasy, où l'on voit notamment le fantôme (amnésique) de Shakespear taper la discute au café du coin (j'ai oublié l'essentiel de l'histoire mais en garde un très bon souvenir). Pas grand chose de plus à dire sur "Tous les pièges de la terre", si ce n'est qu'il s'agit d'un recueil de nouvelles qui ne dépare pas du reste de la production du maître. Cela se lit facilement et avec plaisir, mais ne restera pas dans les annales de la littérature, où même d'un auteur aussi prolifique. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Note : 3/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-52318645881490478912011-11-11T13:36:00.003+01:002012-02-23T20:05:51.242+01:00La Compagnie noire - Glen Cook<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-OzOs_ZaS-Cxr28XkCJuq1p37uBcRzy0CQ4_HQ4Q_x_8cwuPnC2KIj62amNQM2MpivJP5gFy8jvH40th34qcAfSTIeY-PJhqGgKPXy16N1z-424wlzdYdi6whmRMhDBRxJpoBRdaACw/s1600/5171767B8FL._SS500_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-OzOs_ZaS-Cxr28XkCJuq1p37uBcRzy0CQ4_HQ4Q_x_8cwuPnC2KIj62amNQM2MpivJP5gFy8jvH40th34qcAfSTIeY-PJhqGgKPXy16N1z-424wlzdYdi6whmRMhDBRxJpoBRdaACw/s320/5171767B8FL._SS500_.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">J'étais curieux de découvrir ce cycle dont on dit énormément de bien sur les sites consacrés à la littérature fantastique (notamment <a href="http://arcanesfantasy.free.fr/spip.php?article91" target="_blank">ArcaneSFantasy</a>) et dans les milieux consacrés. La visite des Halles de Lille, très bel endroit où dénicher des livres d'occasion, m'a permis de satisfaire ma curiosité. Autant le dire dès le début, par rapport à l'attente qu'il avait suscité, ce livre m'a un peu déçu. On m'avait décrit les périples d'une compagnie de mercenaires sans foi ni loi, dont la narration devait dépoussiérer les codes de la fantasy, trop souvent encombrée de stéréotypes (à ce sujet lire l'hilarante chronique sur le blog de <a href="http://www.bouletcorp.com/2010/05/21/fantasy/" target="_blank">Boulet</a>). Force m'est d'avouer que sur ce point, on ne m'avait point menti. Nous avons donc bien à faire avec de la Dark Fantasy (genre que je voulais essayer), où la frontière entre le bien et le mal n'est jamais claire. Par exemple, les membres de la Compagnie noire sont de vulgaires soudards, prêts à tuer, voler et piller, pourvu que cela soit dans leur propre intérêt ou que leur commanditaire le leur demande. Mais en même temps, on ne peut que s'attacher à ces hommes qui suivent leur propre code de l'honneur et forment une famille. C'est l'esprit de caserne. D'un autre coté je vois bien ce qui a plu aux lecteurs de Fantasy : il s'agit d'un récit presque uniquement factuel, dont la "morale" et les préoccupations sont prédestinées à un public masculin. En effet l'absence de considérations psychologiques où poétiques créent une certaine sécheresse, qui correspond d'ailleurs tout à fait à la vision que peut avoir un mercenaire de la guerre. Ici, pour une fois, pas de longues descriptions de paysages bucoliques, mais une succession de batailles et d'évènements, qui ne parviennent cependant pas à donner l'avantage à l'un ou l'autre camps. Les lecteurs, comme le narrateur, n'ont d'ailleurs qu'une connaissance partielle de la situation, ce qui donne parfois l'impression d'une sorte de confusion. Ces choix, comme on le voit, sont tout à fait justifiés, mais créent également un effet de répétition. C'est pourquoi malgré la fluidité du style et l'envie de continuer, j'ai fait une pause d'un mois dans ma lecture à cause d'une certaine lassitude. Quoiqu'il en soit, "La Compagnie noire" est un bon livre, qui mérite d'être découvert, même si je ne pense pas continuer ma lecture avec les tomes suivants.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Note : 3/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-83189498572290150432011-11-09T19:49:00.005+01:002011-11-09T22:50:43.520+01:00Terry Pratchett - Mortimer<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8N0dsWiq_Iorchg_mrzl_jMtSDO3OKviVGN_JpP2Iwj1KUoTWHbcq-yj51zUX2vTPUJGkgJuKfZT6jwQ4R_hRNq4AP9hIRJThyphenhyphenGqBzrB6gFYhnjbfxr1WlMByYkuqm1OQFuti6ctRTw/s1600/48946743.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg8N0dsWiq_Iorchg_mrzl_jMtSDO3OKviVGN_JpP2Iwj1KUoTWHbcq-yj51zUX2vTPUJGkgJuKfZT6jwQ4R_hRNq4AP9hIRJThyphenhyphenGqBzrB6gFYhnjbfxr1WlMByYkuqm1OQFuti6ctRTw/s320/48946743.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br />
Extrait : </div><blockquote class="tr_bq"><div style="text-align: justify;">- J'OFFRAIS A VOTRE FILS UNE SITUATION, dit la Mort. J’ESPÈRE QUE VOUS N'Y VOYEZ AUCUNE OBJECTION ?</div><div style="text-align: justify;">- C'est quoi votre métier, déjà ? demanda Lezek qui s'adressait à un squelette en robe noire sans manifester le moindre semblant de surprise.</div><div style="text-align: justify;">- J'INTRODUIS LES ÂMES DANS L'AUTRE MONDE, dit la Mort.</div><div style="text-align: justify;">- Ah, fit Lezek, bien sur, excusez-moi, j'aurais dû deviner d'après votre costume. Un travail indispensable, très régulier. Vous exercez depuis longtemps ?</div><div style="text-align: justify;">- DEPUIS UN CERTAIN TEMPS, OUI, dit la Mort.</div><div style="text-align: justify;">- Bien. Bien. J'avais jamais vraiment pensé à ce métier-là pour mon fils, vous savez, mais c'est un bon travail, très sur. C'est quoi votre nom ?</div><div style="text-align: justify;">- LA MORT.</div><div style="text-align: justify;">- Papa... s'empressa le garçon.</div><div style="text-align: justify;">- J'crois pas connaitre cette maison-là, dit Lezek. Où vous avez pignon, exactement ?<br />
- DES PROFONDEURS INSONDABLES DE LA MER JUSQU'A DES ALTITUDES OU MÊME L'AIGLE NE SE RISQUE PAS, dit la Mort.</div><div style="text-align: justify;">- C'est pas mal, approuva Lezek. Eh ben, je...</div><div style="margin-bottom: 0cm;">- Papa », fit le jeune garçon en lui tirant sur le manteau.</div></blockquote><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Le Disque-Monde est un monde plat, reposant sur le dos de quatre éléphants, eux-même juchés sur la carapace de la gigantesque tortue A'Tuin qui parcourt l'univers. Configuration absurde et improbable, il est vrai, "mais les magiciens, eux, ont calculé que les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix".</div><div style="text-align: justify;">Pour ceux qui n'auraient pas la chance de le connaitre, Terry Pratchett est un humoriste britannique, qui s'amuse à parodier différents genres littéraires et en particulier l'heroic-fantasy, avec beaucoup de réussite. Dans "Les Annales du Disques-Monde" il dresse le portrait d'un univers médiéval-fantastique complètement loufoque, sorte d'antithèse de celui de Tolkien. En outre, si les habitués de la fantasy seront les seuls à percevoir certaines références, il n'est pas du tout nécessaire d'être fan de ce genre de littérature pour apprécier ce cycle, pourvu que l'on possède un peu de cette magie communément appelée "humour".</div><div style="text-align: justify;">Pour ce quatrième épisode nous abandonnons les aventure de l'incompétent mais néanmoins sympathique magicien Rincevent, afin de nous consacrez au jeune Mortimer, qui se retrouve embauché comme apprenti chez la Mort. Ce dernier (oui, la Mort a beau être une personnification anthropomorphique, il est masculin), semble traverser une période creuse et en profite alors pour s'offrir des vacances... ce qui donne lieu à des situations assez cocasses. Avec "Mortimer" c'est un Terry Pratchett en très grande forme que l'on retrouve et qui va vous faire... mourir de rire.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>Note : 4/5Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-6315432096685354732011-10-27T00:13:00.002+02:002012-02-23T20:06:10.626+01:00Lavondyss 1 : l'antique parage interdit - Robert Holdstock<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiB_h-1zM76OoxiS94za-LauBIBxHEvHoJ1j9YcIryjk54buUn9wdm8JT5yq8CMjTTeT-TQWp-OJ1kqqmmfOvCXzTbxdNG80atnOxkoPQwUF_8LedfFu2BbocrtJ_09PfdfZRJLeCnmkA/s1600/9782207600092FS.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiB_h-1zM76OoxiS94za-LauBIBxHEvHoJ1j9YcIryjk54buUn9wdm8JT5yq8CMjTTeT-TQWp-OJ1kqqmmfOvCXzTbxdNG80atnOxkoPQwUF_8LedfFu2BbocrtJ_09PfdfZRJLeCnmkA/s320/9782207600092FS.gif" width="189" /> </a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Accaparé par ma nouvelle vie bruxelloise (d'une capitale européenne, l'autre), je ne trouve plus vraiment le temps - non de lire, mais d'écrire... et de rêver avant d'écrire. Car ici c'est bien de ça qu'il s'agit. Holdstock nous avait abandonné avec <i><a href="http://lecteuraverti.blogspot.com/2011/06/la-foret-des-mythimages.html">La forêt des mythimages</a> </i>à la lisière du fantastique et de la fantasy. Dans cette suite, qui n'en est pas une (je m'explique), c'est vers la première qu'il revient. C'est autour cette fois, de la jeune Tallis Keaton que l'histoire se concentre. Cette adolescente, demi-sœur d'un des personnages du tome précédent, vit à la frontière de la forêt de Rhyope et développe elle aussi des visions. Mais dans son cas, l'expérience va plus loin. Inspirée par de mystérieuses créatures porteuses de masques, elle s'initie peu à peu à une forme de magie millénaire, qu'elle ne comprend pas totalement, faite de rites et de poupées vaudou. L'auteur s'est clairement inspiré du chamanisme et peut être d'autres formes de croyances, pour développer une réflexion complexe sur la religion et la création artistique, où les mots ont une importance cruciale. Si le lecteur avait été perturbé au premier tome, il sera cette fois complètement déboussolé, tant Holdstock s'amuse à ne pas respecter les procédés classiques de la narration. Bien que le récit soit chronologique, bien que l'on s'attache à un personnage en particulier et bien qu'il y ait une cohérence interne dans le déroulement des événements, on en vient parfois à se demander si l'essentiel de ce qui est écrit ne se trouve pas "en dehors" de l'histoire. En d'autres termes s'il s'agit bien d'un roman. Et pourtant, les passages où la protagoniste retourne au village, ancrent ses visions dans la réalité... et constitue peut être encore à brouiller les cartes. Globalement plus confus, ardu et moins abouti que <i>La forêt des mythimages</i>, cette première partie (dans l'édition française) de Lavondyss, mérite tout de même cet effort supplémentaire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Note : 4/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-79411265685306956662011-08-19T04:22:00.002+02:002012-02-23T20:06:41.647+01:00Le trône de fer - George R. R. Martin<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMcLzkZBHp1tV2cDVz0MBtU3-c53Z08jLmk4JivHUuaI5v6yRe4SVSZPSzuNI9XYJTvazqDxUGQAfz0WSW0yJQlU5QqG-NDrtr-2geLWu_MHdMsNGS6kzkgJ-rJhtCFO2VpONnGgCyVw/s1600/le-trone-de-fer.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMcLzkZBHp1tV2cDVz0MBtU3-c53Z08jLmk4JivHUuaI5v6yRe4SVSZPSzuNI9XYJTvazqDxUGQAfz0WSW0yJQlU5QqG-NDrtr-2geLWu_MHdMsNGS6kzkgJ-rJhtCFO2VpONnGgCyVw/s320/le-trone-de-fer.jpg" width="199" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;">Je comprends maintenant pourquoi David a lié dans son excellente <a href="http://lecteuraverti.blogspot.com/2011/06/game-of-thrones-book-one-of-song-of-ice.html">critique</a>, le bouquin et la série télévisuelle produite par HBO. Tout d'abord cette dernière est de très bonne qualité et c'est par ce biais que j'ai découvert l'univers de Martin. Ensuite, elle fait plus que s'inspirer du livre, reprenant souvent mot pour mot les répliques des personnages. A tel point que celui qui a déjà vu la série, ne sera pratiquement jamais surpris par le livre, si ce n'est qu'il permet de creuser un peu plus certains personnages. Il est vrai que l'auteur a une expérience de scénariste et cela ce sent. Bien qu'il ait déclaré vouloir s'affranchir des contraintes qu'on lui imposait lorsqu'il faisait ce métier (diversité des lieux, des personnages...), la solidité de l'intrigue et l'enchainement des évènements conviennent à merveille à une adaptation, à condition d'avoir de l'ambition et de faire les choses en grand. Même le point de vue focalisé sur un personnage différent à chaque chapitre, me parait correspondre à ce qui se fait dans les séries aujourd'hui, où le téléspectateur a loisir de s'enticher de l'un ou de l'autre selon son caractère. La complexité de l'univers et le nombre des personnages, qui lui sont (parait-il ?) souvent reprochés ne m'ont pas du tout gênés. Au contraire, mis au service de l'histoire, ils lui donnent de la crédibilité. Il faut dire que pour avoir dévoré le Seigneur des Anneaux à dix ans et avoir eu longtemps le Silmarillion comme livre de chevet, je ne suis peut être pas la personne la plus dérangée par cet aspect... Un autre point commun avec le grand maître Tolkien, et qui est lié avec le précédent, est l'usage parcimonieux de la magie. On a beau avoir un monde fantastique, il n'y a pas un magicien à chaque coin de rue qui lance des boules de feu. Le registre est beaucoup plus proche de celui du "merveilleux", c'est à dire du fantastique qui fait partie de l'ordre des choses. Au Moyen-Âge une licorne n'est pas considérée comme un animal magique, juste une espèce extrêmement rare aux propriétés... merveilleuses (tout comme le loup-garou dans le Trône de fer). D'ailleurs le récit prend part à un moment où nombre de ces choses hors du commun ont disparu depuis belle lurette et vont peu à peu refaire surface, pour le plus grand malheur des personnages. Je ne vais pas proposer de résumé, comme l'a déjà très bien fait mon co-rédacteur (moribond depuis quelques temps), mais je vous invite chaudement à vous embarquer avec George R. R. Martin dans cette aventure. Cependant couvrez-vous. L'hiver vient.<br />
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Note : 4/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-43649548549854768762011-07-28T14:42:00.000+02:002011-07-28T14:42:13.158+02:00Antigone - Henry Bauchau<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRU3kFDhyCZNGfWUOyUklPYuMY82HY2I_PuCIkaIbkBLPr92-3E87dUTqXolTeok1vTWyfBVPw8uEg9PBEpmHSgO48Q2YchwEPtu1uAvfzi5pneFRJYGWHxbub1ZuxV3_DzdUKLr3gKg/s1600/9782742720682FS.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRU3kFDhyCZNGfWUOyUklPYuMY82HY2I_PuCIkaIbkBLPr92-3E87dUTqXolTeok1vTWyfBVPw8uEg9PBEpmHSgO48Q2YchwEPtu1uAvfzi5pneFRJYGWHxbub1ZuxV3_DzdUKLr3gKg/s320/9782742720682FS.gif" width="196" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;">Une belle lecture et une déception. Un livre enrichissant grâce à la maturité de l'écriture d'Henry Bauchau, arrivé au crépuscule de sa vie. Au delà des figures de style et de la virtuosité, les mots sont dépouillés de ces oripeaux pour dire l'essentiel. Ce qui est le sens même de la tragédie grecque. Suite d’<i>Œdipe sur la route</i> qui narrait la longue errance du roi de Thèbes et de sa fille sur les chemins de la Grèce, cette fois c'est le retour d'Antigone dans sa ville natale, pour mettre fin à la guerre à laquelle se livrent ses deux frères, qui nous est raconté. Bien que les deux œuvres possèdent indéniablement les mêmes qualités, <i>Antigone </i>n'atteint pas la profondeur et la justesse de ton de son ainé. Pour cela il faudrait le morceau de bravoure qu'est la sculpture d'une immense vague par Œdipe, ou les moments de grâce comme le mythe de la princesse qui emmenait son peuple se réfugier dans les cavernes. Il y a même certains moments de faiblesse, comme le dernier passage, interminable. Tout comme Antigone, cela nous manque de ne plus voir le dos de l'illustre aveugle avancer le long de la route. Mais il est injuste de juger cet écrit par rapport à un autre. En comparaison d'un chef d’œuvre, tout les livres sont décevants. Et Henry Bauchau a réussi à renouveler le miracle.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Extrait :</div><blockquote><div style="text-align: justify;">"C'est beau, Antigone. C'est elle et ce sont eux. C'est la beauté de notre mère, non pas comme elle était mais dans leurs regards. Etéocle qui sait qu'il est fasciné, presque aveuglé, et Polynice qui l'est aussi mais qui, enfermé dans sa gloire, l'ignore. </div><div style="text-align: justify;">C'est aussi tellement toi, Antigone, cette confiance intarissable dans l'action de la vérité, dont on ne sait si elle est magnifique ou seulement idiote. Crois-tu qu'on peut sans délirer, espérer comme tu fais ? Est-ce que tu penses que les jumeaux te comprendront et que même s'ils te comprennent, cela les fera sortir de leur passions ? J'ai peur de l'esprit d'incendie que je vois dans notre famille. Moi aussi, souvent, je suis folle. Je voulais te dire : Pars, pars vite avec Hémon et je me suis rétractée. Je me rétracte encore en te disant : Ne pars pas, ne m'abandonne pas à Thèbes pour la deuxième fois. Va à la catastrophe avec nous, puisque c'est ce que veut ton courage.</div><div style="text-align: justify;">Tes sculptures sont une œuvre d'amour. Elle touchera, elle blessera les jumeaux, elle ne les arrêtera pas. La destruction les fascine comme elle a fasciné un jour notre mère. Est-ce qu'aujourd'hui elle ne te fascine pas, toi aussi ?"</div></blockquote>Note : 4/5Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-27457739404506131872011-07-22T19:40:00.002+02:002012-02-23T20:03:45.000+01:00A la volée - John Crosby<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9g3hReQ60riB4_5sfKE7g0ccFvo02cLXO277cJzm6Hrr6-OwVoVb-dUvmKaDcolkOIYX9vzzuEGjTwIZkdRsz2jUh9RV23G1MceVFh_ZIGZCmHcX1NdV3qB5K_0JtrmZHFyxWXruH-Q/s1600/41G8GPSNWWL._SL500_AA300_.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9g3hReQ60riB4_5sfKE7g0ccFvo02cLXO277cJzm6Hrr6-OwVoVb-dUvmKaDcolkOIYX9vzzuEGjTwIZkdRsz2jUh9RV23G1MceVFh_ZIGZCmHcX1NdV3qB5K_0JtrmZHFyxWXruH-Q/s1600/41G8GPSNWWL._SL500_AA300_.jpg" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br />
J'ai fini il y a quelque jours un 10/18 que mon ami Duke m'avait offert, soucieux de mon enrichissement culturel. Pourquoi employer le nom de cette édition comme un nom propre ? Parce qu'ils se sont spécialisé avec leur collection "Grands détectives", dans la publication de romans policiers de qualité standard, dont les intrigues se déroulent aux époques les plus diverses, de la chine impériale au Moyen-Age européen. Profitons-en pour conseiller aux passionnés de la Rome antique la lecture de Steven Saylor, dont "Les Mystères de Rome" sont à la fois très instructifs sans pour autant être rébarbatifs. Cette fois-ci, c'est durant la guerre froide que se déroule l'histoire. C'est d'ailleurs l'une des bases de l'intrigue, puisque le personnage principal, Horatio Cassidy, est professeur de littérature médiévale (ah bon ?) et travaille comme vacataire à la CIA. Les ennuis commencent très vite, puisque lors d'une soi-disant opération de test de matériel, il aperçoit son ami d'enfance perdu de vue depuis des années, se faire tirer dessus à la mitrailleuse par des inconnus avant de réussir à s'enfuir. Lancé à sa poursuite dans New York, notre héros met le doit dans l'engrenage d'une vaste affaire d'espionnage impliquant le KGB et le détournement de satellites. Les péripéties évoquent le bon vieux roman d'espionnage (il y a même un sous-marin !) parsemé de rebondissements (bong ! bong !), de personnages truculents (mention spéciale au prêtre activiste) et de bons mots hollywoodiens. Le style remplit d'argot et d'expression idiomatiques paraît difficilement traduisible, même si c'est celui d'un écrivain qui a adopté une "méthode" et ne cherche pas à réinventer l'eau chaude. En effet ce livre est typiquement un roman de vacances qui fait passer le temps et je vous conseille de le lire en voyage, comme je l'ai fait.<br />
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Note : 3/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-31319477000180112792011-07-10T13:33:00.003+02:002011-07-15T16:18:29.095+02:00L'anthropologie - Marc Augé, Jean-Paul Colleyn<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglpB76xkjoxqkU9JF8wFpMgj9YUh6-5tljOuGfXLkD-jw0ASQS8ImCN3vlU5mSezWgP1p-8VYGkbpY6Efn9VB0Fgn7xeUT-toSxajE1txJrmTkNWhDmwdqs_CEEE4Qygt4jQ2dfCYFMw/s1600/000418765.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglpB76xkjoxqkU9JF8wFpMgj9YUh6-5tljOuGfXLkD-jw0ASQS8ImCN3vlU5mSezWgP1p-8VYGkbpY6Efn9VB0Fgn7xeUT-toSxajE1txJrmTkNWhDmwdqs_CEEE4Qygt4jQ2dfCYFMw/s320/000418765.jpg" width="209" /> </a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Pour ceux qui auraient appris à lire la semaine dernière (la durée de vie de cette collection est plus longue que celle que l'on saurait passer dans une grotte), les "Que sais-je ?" ont pour ambition de présenter au grand public un résumé concis et synthétique, sur une question qui peut n'en être pas moins large. Le pari est il réussi pour l'anthropologie ? Plus ou moins. Marc Augé et Jean-Paul Colleyn sont tout les deux chercheurs à la prestigieuse École des hautes études en sciences sociales et le premier serait une référence en la matière, du moins selon les dires d'une étudiante romaine. L'ouvrage est organisé en différents chapitres dont au moins la moitié concerne la méthodologie ("Le terrain", "La lecture", "L'écriture"). Le plus important est cependant "Les objets de l'anthropologie" qui prend 56 pages sur les 128 que comportent le livre et est subdivisé en sous-chapitre sur la parenté, l'économie et l'environnement, l'anthropologie de la religion, celle du politique etc. De nombreuses théories de l'anthropologie sont évoquées (le fonctionnalisme, le structuralisme...) ainsi que les principaux débats (opposition en particularisme et universalisme), sans qu'aucune de ces questions ne soit vraiment creusée. Si le sujet est traité avec exhaustivité et si l'on ne peut nier l'immense culture des auteurs sur le sujet, cela n'empêche pas le lecteur de développer un sentiment de frustration devant ces aspects traités si rapidement. Sentiment de frustration qui, au moins m'a donné envie de chercher d'autres lectures sur le sujet...</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">Note : 3/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-64769495067206119762011-06-19T16:07:00.003+02:002012-02-23T20:03:14.051+01:00La forêt des mythimages - Robert Holdstock<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdYqJw9W5LgZ1jYdu1jpD6oxIns236V-phyZjhaXGMoSo8w9wemj8mSu3LyPcMdoJ3EnYtGMaZcWCXyS_GmIEzAzb8pcoJLoxlTmaosGFUqlDhU-PrprV3vHM47lv9eZ6o9Y9LBPjT3A/s1600/1496_63884.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdYqJw9W5LgZ1jYdu1jpD6oxIns236V-phyZjhaXGMoSo8w9wemj8mSu3LyPcMdoJ3EnYtGMaZcWCXyS_GmIEzAzb8pcoJLoxlTmaosGFUqlDhU-PrprV3vHM47lv9eZ6o9Y9LBPjT3A/s320/1496_63884.jpeg" width="190" /></a> </div><br />
<div style="text-align: justify;">"La forêt des mythimages", parfois traduit sous le nom plus proche du titre original "La forêt des Mythagos", est le premier tome d'un cycle éponyme délivré par l'auteur britannique Robert Holdstock, qui m'était jusqu'alors totalement inconnu. Ce livre, trouvé dans ma bouquinerie habituelle à l'occasion d'un séjour en France, m'intriguait avant même que je le commence. L'histoire est celle d'un bois impénétrable, à la lisière duquel le personnage principal a passé son enfance avec sa famille, tandis que son père s'abimait dans l'étude obsessionnelle des événements surnaturels qui semblent s'y dérouler. Le récit commence plus ou moins lorsque peu après la mort de son père, Steven revient dans la demeure familiale après avoir passé la seconde guerre mondiale et sa convalescence en France. Il y retrouve son frère Christian visiblement perturbé, qui a repris les travaux de leur père et s'enfonce de plus en plus profondément dans la forêt. Petit à petit il va apercevoir à son tour d'étranges personnages, issues de légendes anciennes et parfois oubliées, rôder à l'orée des bois...</div><div style="text-align: justify;">La grande force de ce roman est de proposer un univers fantastique unique et personnel, à la manière de "L’histoire sans fin" de Michael Ende, ou même de Tolkien avant qu'il ne devienne la référence, très loin des clichés habituels du genre. Ce n'est pas un "livre de fantasy" comme les best-sellers de Robin Hobb ou Terry Goodkind qui fournissent au lecteur ce qu'il s'attend à trouver (ce qui explique en partie leur succès). Non, cette fois la frontière entre la réalité et le fantastique est méconnue, trouble et selon une configuration qui n'est pas connue à l'avance grâce à la lecture d'autres ouvrages similaires. Il y a cependant une sorte de basculement à la moitié du récit. Pour ces raisons il peut y avoir un grand plaisir de découverte ou une déception, selon ce que vous attendez d'un livre. Pour ma part ce fut un véritable coup de cœur, terme galvaudé à force d'être utilisé. Le style classique et détaillé, bon sans être exceptionnel, ne se prête pas à de courts extraits que je ne présenterai donc pas.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Note : 5/5</div>Bob Casablancahttp://www.blogger.com/profile/00455367494084282483noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7148784553717077120.post-5278025391177075922011-06-11T12:30:00.001+02:002011-06-11T12:47:46.335+02:00A Game of Thrones, Book one of A Song of Ice and Fire, George R. R. Martin<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFUkxBoOXSjYzwvJ7KnHpoaoOos9gvDaXAPZXaFZtNucHcWakBOSDbnzvhFV4dQIcC-0Za_Kra_L5C1y-p7d4TuMhoNCms7aXdhj9b0jCBAZCw51RBAYiJ_Wu9m6PZLGlDQiSe2hrIe-8/s1600/couverture+Game+of+Thrones.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 320px; height: 320px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFUkxBoOXSjYzwvJ7KnHpoaoOos9gvDaXAPZXaFZtNucHcWakBOSDbnzvhFV4dQIcC-0Za_Kra_L5C1y-p7d4TuMhoNCms7aXdhj9b0jCBAZCw51RBAYiJ_Wu9m6PZLGlDQiSe2hrIe-8/s320/couverture+Game+of+Thrones.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5616911989913890770" border="0" /></a><br /><br /><p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY" lang="fr-FR">Connue en français sous le nom de <i>Trône de fer</i><span style="font-style: normal">, la série de George R. R. Martin a rassemblé de nombreux lecteurs depuis la parution du premier tome en 1996. Cette œuvre culte a donné lieu à de nombreux avatars : jeux de plateau, jeux de cartes, jeux de rôle, et plus récemment, série télévisée (et bientôt, jeux vidéos). C'est par ce biais que je me suis mis à lire George R. R. Martin. La série, produite par HBO, m'a attiré dès que j'en ai entendu parler. Déjà, parce que c'est une série d'HBO (</span><i>The Sopranos</i><span style="font-style: normal">, </span><i>The Wire</i><span style="font-style: normal">, </span><i>Six Feet Under</i><span style="font-style: normal">, les mini-séries </span><i>Band of Brothers</i><span style="font-style: normal"> et </span><i>The Pacific</i><span style="font-style: normal">, plus récemment </span><i>Boardwalk Empire</i><span style="font-style: normal">...bref, les meilleures séries sont chez eux !) ensuite, parce que j'aime la fantasy, et que Sean Bean dans un casting de fantasy, c'est alléchant. J'ai été conquis dès le premier épisode, j'ai acheté le bouquin au troisième épisode et maintenant je l'ai fini avant même la fin de la série. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY" lang="fr-FR"><span style="font-style: normal">Un petit mot du projet : </span><i>A Song of Ice and Fire</i><span style="font-style: normal">, les ambitions épiques sont présentes dès ce titre alléchant. Et cette grande fresque médiévale-fantastique a tout d'une grande épopée. Un royaume de type féodal, partagé en sept royaumes, momentanément unis sous un seul roi, Robert Baratheon, mais plus pour longtemps ; le « game of thrones » est sur le point de commencer, et entre intrigues politiques et grandes batailles, le Royaume va être déchiré par le fer et noyé dans le sang. Ajoutez à cela des saisons particulières : l'été peut durer plusieurs années, l'hiver plusieurs décennies, avec des durées variables (on ne sait jamais combien de temps une saison peut durer). Et bien sûr, puisque le roman s'ouvre sur un moment de crise, un été de près de dix ans est sur le point de s'achever, pour laisser place à un terrible hiver. Et en hiver, il ne fait pas seulement froid : au Nord du Mur – construit huit mille ans auparavant pour protéger le royaume des « Sauvages » qui vivent au-delà, et d'un certain nombre de créatures plus ou moins fantastiques – lesdites créatures ont tendance à se manifester. Le fantastique, rejeté en-dehors du royaume des hommes, le menace. C'est ce qui fait le charme de la </span><i>fantasy</i><span style="font-style: normal"> à la sauce Martin (prononcez à l'anglaise pour éviter d'évoquer une cuisine française de bas-étage) : un univers très féodal, fort semblable à l'Europe médiévale, avec un fantastique diffus, concentré dans les histoires pour enfants, les légendes de l'ancien temps. Il y avait des dragons, mais ils ont disparu, n'en restent que les crânes géants dans une des salles souterraines du château royal ; on parle de « white walkers », sorte de légende urbaine pour effrayer les enfants, et que l'on retrouve dans les injures « the Others take you ». Pourtant, sur le Mur, on va commencer à y croire, à ces légendes...</span></p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY" lang="fr-FR"><span style="font-style: normal">La narration fonctionne très bien, dans l'alternance des points de vue. Chaque chapitre porte un nom de personnage (principalement ceux de la famille Stark, seigneurs du Nord et « héros » du roman) ce qui permet d'offrir différents éclairages sur les situations et de suivre des évènements qui se déroulent à des endroits très différents : on suit par exemple la princesse en exil Daenerys, très en marge de l'histoire principale des Sept Royaumes qu'elle n'a jamais vue – mais verra peut-être. On suit le jeune Jon Snow, un bâtard de la famille Stark, qui s'engage auprès des gardes du Mur, la « Night Watch » (engagement à vie, sur serment) ce qui permet d'évoquer directement la menace du Nord et de l'hiver approchant. On suit plusieurs autres membres de la famille Stark : Eddard, le chef de famille, Catelyn, sa femme, leur fils Bran, leurs filles Sansa et Arya. Mais on suit aussi Tyrion, un nain (non au sens de la race fantastique, mais bien au sens où on l'entend couramment : un homme qui a eu la malchance de naitre petit) membre de la famille ennemie des Stark, les Lannister. Au bout du compte, même si on se prend à chérir les Stark, procédés narratifs obligent, difficile de distinguer bons et méchants comme trop souvent dans ce genre littéraire. Chez Martin, la politique est plutôt comme chez Machiavel, des choix sont faits, certains respectent une morale, un honneur, d'autres moins. En cela, c'est bien un livre intelligent, qui explore la complexité du monde et de l'homme. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY" lang="fr-FR"><span style="font-style: normal">D'autre part, la multiplicité des points de vue, les différents lieux où se déroule l'action, permettent de rencontrer les personnages secondaires sous divers angles, et de retrouver des membres de ces grandes familles féodales un peu partout. Je ne peux que saluer l'incroyable travail accompli sur cet aspect féodal : les grandes familles, leurs féaux, toutes les familles nobles ayant leur propre héraldique. On s'y perd presque, avec tous les mariages, les alliances, etc. C'est d'ailleurs le reproche que font certains à l'œuvre de Martin : il voit trop grand, trop large, trop complexe, on finit par perdre un peu le fil d'un action qui ne se déroule pas assez vite. Vous l'aurez compris, je ne suis pas de ces détracteurs, mais bien un grand admirateur de cet ouvrage qui accumule les qualités littéraires et les canons de la </span><i>Fantasy</i><span style="font-style: normal"> traditionnelle, sans jamais tomber dans les clichés simplistes. Je n'avais pas vibré comme cela depuis longtemps à la lecture d'une histoire. </span> </p> <p style="margin-bottom: 0cm" align="JUSTIFY" lang="fr-FR"><span style="font-style: normal">Un petit mot, enfin, de cette adaptation en série : c'est à voir, pour les lecteurs de Martin comme pour ceux qui veulent juste se faire plaisir avec de la bonne </span><i>Fantasy</i><span style="font-style: normal"> au cinéma ; car c'est bien du cinéma. Loin de l'échec navrant de l'adaptation de </span><i>L'épée de vérité</i><span style="font-style: normal"> il y a peu, HBO frappe fort et juste. Mention spéciale à Peter Dinklage, qui incarne Tyrion Lannister, ou encore à Aidan Gillen, le Tommy Carcetti de </span><i>The Wire</i><span style="font-style: normal">, qui ici aussi fait de la politique, donnant ses traits au personnage de " Littlefinger " ; mais tous les acteurs sont bons, et le résultat fonctionne. On déplore même assez peu d'écarts par rapport au récit original. Bref, je suis conquis. </span> </p>dAvId DuKehttp://www.blogger.com/profile/16980707874714906898noreply@blogger.com3